L’école de magistrature a remporté, vendredi, le concours national en droit international humanitaire (DIH) organisé par la délégation régionale du Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR) d’Abidjan, et tenant en un procès fictif autour d’une affaire relevant de la matière.
L’équipe des élèves magistrats a battu en final celle de la chaire UNESCO pour la culture de la paix de l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Cocody. Le vainqueur représentera la Côte d’Ivoire au concours régional francophone prévu en cette année 2017, à Abidjan.
Le concours national en droit international humanitaire se tient tous les deux ans. Il vise à faire connaître les règles applicables en la matière ainsi que les obligations des Etats, selon les organisateurs. Il (le concours) veut également faire comprendre la complexité de l’action humanitaire tout en suscitant chez les participants des vocations dans le domaine. Il s’agit en outre de favoriser une prise de conscience de l’opinion publique en général sur la nécessité de respecter les règles du DIH en période de conflits armés.
L’édition 2017 a été organisée en partenariat avec le Centre de recherche et d’action pour la paix et le Tribunal militaire d’Abidjan. Elle a réuni neuf équipes représentant chacune une université publique ou privée avec une équipe de l’école de la magistrature et une autre de l’école des forces armées de Zambakro.
Après les éliminatoires, mercredi et jeudi, la finale de la compétition s’est disputée, vendredi, à la salle de conférence de l’état major des armées au Plateau (Abidjan). Elle a consisté en une plaidoirie devant un tribunal fictif, avec l’équipe de la chaire UNESCO pour la culture de la paix de l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody dans le rôle de la défense et celle de l’école de magistrature dans celui du bureau du procureur.
Le procès a porté sur un cas pratique fictif avec des faits se déroulant dans un Etat appelé le Pacifico, secoué par un conflit armé depuis 2016, avec de nombreuses de violations du droit international humanitaire. Le chef de cet Etat et deux des ses généraux étaient poursuivis pour ces violations. Trois juges dont le commissaire du gouvernement Ange Kessi, un avocat et une conseillère juridique du CICR, constituant le tribunal fictif, ont arbitré la finale.
La compétition a été précédée par un panel autour de la mise en œuvre en Côte d’Ivoire du droit international humanitaire notamment au niveau législatif, des magistrats et des juridictions militaires, signale-t-on.
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