''On estime que 9,8 millions de migrants vivent dans la région AOC. Les plus grandes communautés de migrants enregistrés dans la région actuellement vivent en Côte d'Ivoire avec 2,6 millions de personnes et au Nigeria avec 1,3 million de migrants", déclare Mme Nathalie Yao, Coordonnatrice du projet Promis ONUDUC/ HCDH.
Sur la planète, poursuit-elle, on enregistre 281 millions de migrants internationaux soit 3,6% de la population mondiale dont 164 millions de travailleurs migrants avec une proportion de 48,51% chez les femmes, 14,6% des migrants internationaux ont moins de 19 ans contre 12,2% pour les migrants de plus de 65 ans.
Selon la conférencière, la migration internationale, bien qu’elle puisse être bénéfique aussi bien pour les pays d’origine que pour les pays d’accueil, peut poser des préoccupations en matière de droits de l’homme en raison notamment des motifs de départ, des conditions de voyage et des conditions de vie dans le pays d’accueil.
‘’La décision de départ du migrant n’est pas forcément volontaire, mais peut résulter souvent des contraintes relatives à la jouissance effective et à la situation des droits de l’homme. En effet, la non-réalisation des droits économiques, sociaux et culturels peuvent être des motifs qui obligent les personnes à s’engager sur les voies de la migration’’, souligne Mme Yao en présence de MM. Abdoulaye Diallo, Coordonnateur de Ciné Droits libres Ouagadougou et du Président communal des GRINs de Yopougon, Diaby Moussa.
‘’Emprunter le chemin de la migration, régulière ou irrégulière peut présenter des risques importants. Cela peut être l’occasion de violations de droits de l’homme telles que la discrimination, la torture, les traitements cruels, inhumains ou dégradants, la détention arbitraire et les violences basées sur le genre’’, avertit la fonctionnaire onusienne.
C’est pourquoi ‘’le HCDH et l’ONUDC, à travers le projet Promis ont décidé de fournir une assistance technique et juridique (mentorat) aux institutions nationales de défense des droits de l'homme et aux acteurs de la société civile en fonction des besoins identifiés pour améliorer la protection des droits des migrants et leur accès à la justice’’, soutient Nathalie Yao.
C’est d’ailleurs avec le soutien du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) et l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) que la structure Ciné Connexion dirigée par le journaliste ivoirien Sangaré Yacouba a organisé cette session de sensibilisation en collaboration avec la coordination des GRINs de Yopougon.
L’objectif principal est d’amener les GRINs à contribuer à la promotion et à la protection des droits des migrants y compris les droits des femmes migrantes, précise-t-on.
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