
Le secteur bancaire ivoirien est sous le choc après la découverte tragique de John Mokom, ancien Directeur Général de Standard Chartered Bank Côte d’Ivoire. Le financier a été retrouvé sans vie dans des circonstances énigmatiques chez lui à Abidjan.
Le 9 avril 2025, le corps de John Mokom, âgé de 52 ans, a été retrouvé sans signe apparent de violence dans son appartement situé à la Résidence ATA. Cependant, des éléments intrigants ont été relevés : son ordinateur portable, son téléphone portable ainsi que sa voiture ont disparu, bien qu’aucune effraction n’ait été constatée. Cela suscite des interrogations sur la nature de ce drame, et les enquêteurs privilégient plusieurs pistes, y compris celles liées à ses activités professionnelles. Pour le moment, la banque n’a pas réagi publiquement à l’événement.
Originaire du Cameroun, John Mokom avait construit une carrière remarquable dans le secteur bancaire. Titulaire d’un diplôme en droit privé de l’Université de Yaoundé, il avait travaillé aux États-Unis, au Canada et en Afrique. Il avait occupé des postes prestigieux, notamment celui d’auditeur interne chez General Motors, de directeur de mission chez Ernst & Young, et de Directeur Financier de Standard Chartered Bank Cameroun depuis 2007. En 2021, il avait été nommé Directeur Général de la filiale ivoirienne de la banque, où il s’était distingué par son leadership et son intégrité.
L’absence de traces d’intrusion chez lui alimente l’hypothèse d’un acte prémédité, possiblement commis par des proches ou des associés. Le vol de ses appareils électroniques laisse penser qu’une tentative de suppression de données sensibles aurait eu lieu. Certains évoquent aussi la possibilité d’un suicide, bien que cette piste ne soit pas confirmée. À noter que John Mokom vivait seul à Abidjan, tandis que sa famille réside au Canada, une distance qui nourrit les spéculations sur d’éventuels conflits personnels, sans que de preuves tangibles n’aient pour l’instant été trouvées.
La police judiciaire a pris en charge l’enquête et se concentre sur les derniers déplacements de la victime, ses appels et ses interactions professionnelles. Les éléments relatifs aux données de la banque et à ses derniers rendez-vous devraient fournir des indices cruciaux.
Cette affaire intrigue la communauté financière internationale, qui reste vigilante face à ce drame. Elle rappelle les risques inhérents aux fonctions de haut niveau dans le milieu bancaire et s’interroge sur la gestion de la crise par la banque elle-même.
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