A l’instar des secteurs du commerce et des transports, celui de l’agriculture n’est pas mieux loti en cette période de crise sanitaire liée au COVID-19.
Les mesures prises par le gouvernement pour tenter de contrer la progression de cette maladie ne sont pas de nature à booster ce secteur d’activité dominée dans la région par la culture de l’anacarde.
« Le monde agricole est fortement touché par cette pandémie du coronavirus. La filière de l’anacarde dans laquelle nous opérons connait une mévente avec pour conséquence la baisse du prix d’achat du kilogramme », déplore le trésorier de la société coopérative du vivrier et du cajou (COOP-CA-VICA), Sindou Bakayoko. Profitant de cette situation de crise, certains acheteurs véreux grugent au maximum les producteurs allant jusqu’à négocier le kilogramme d’anacarde à 100 FCFA ou mieux à 250 FCFA contre 400 FCFA, le prix homologué. L’enveloppe de 250 milliards promis par l’Etat au secteur agricole dont 100 milliards pour la filière anacarde va apporter un grand soulagement aux acteurs de cette filière qui broient du noir.
La mesure de suppression des marché hebdomadaire prise par les maires des différentes communes de la région de Gbêkê est contre productive de l’avis de nombreux opérateurs du secteur agricole.
« C’est très difficile pour nous actuellement avec la fermeture des marchés hebdomadaires (logodougou en langue malinké), car nous n’avons plus l’opportunité d’écouler nos produits vivriers », regrette Mme Konan Adjoua, présidente de l’union des associations de développement de Gbêkê (UAD), une société coopérative agricole regroupant plus d’un millier de femmes.
Selon le patron de la société Elola et Compagnie, Elola Adama, l’incidence des mesures barrières du COVID-19 sur l’agriculture est indéniable. « Cette maladie ne favorise pas le travail communautaire qui a cours dans nos villages en raison de la mesure de distanciation sociale et celle interdisant les regroupements de plusieurs personnes », indique cet opérateur agricole de la région de Gbêkê.
Il soutient, également, qu’en raison de la psychose du COVID-19 dans les esprits, les exploitants agricoles ont peur de côtoyer leurs manœuvres dans les champs pour leur donner des consignes de travail.
Toute chose qui, selon lui, peut avoir un impact négatif sur le bon déroulement des travaux champêtres et par conséquent sur le rendement.
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