Les cours de pêche ne sont plus dispensés aux élèves de l’école de foresterie de Tiébissou (centre, 275 km au nord d’Abidjan) à cause d’une panne de la vanne qui alimente les étangs piscicoles, a appris l'AIP du surveillant général de l'école, Yéo Ali.
Selon M. Yéo Ali, cette situation qui perdure depuis trois ans, a amené l’administration de l’école à opter désormais des modules de tronc commun en remplacement de la spécialisation en pêche afin de préparer les étudiants au brevet de technicien supérieur (BTS) en agriculture, en agroalimentaire, en élevage, en halieute et au métier des eaux et forêts.
« Après un an de tronc commun, les élèves sont envoyés à Kossou pour la spécialité pêche, au Banco pour la foresterie et Abengourou pour l’agriculture avant de poursuivre tous, la troisième année, leur formation à Bingerville », a précisé Yéo Ali.
Il a expliqué que les vannes qui alimentent les 84 étangs en aval, à partir d’une grande retenue d’eau, sont restées fermées depuis 2002 suite à la crise militaro-politique survenue en Côte d’Ivoire.
À la réouverture de l’école en 2004, les vannes n’avaient toujours pas été ouvertes parce ce, dit-il, à cette époque, il pleuvait assez et il y avait encore de l’eau dans les étangs jusqu’en 2014.
« Avec la sécheresse, l’eau a tari dans les étangs piscicoles depuis lors, et avec la vanne qui a subi l’effet de rouille, si on ouvre, on n’arrivera pas à refermer et nous aurons à perdre toute l’eau de l’étendue », a expliqué le surveillant général de l’école de foresterie.
Anciennement basée à Bouaké, l’école de pêche et de foresterie occupe, depuis 2002, le site et les locaux de l’ex-école de spécialité en pisciculture et en pêche en eau continentale (ESPPEC), construite par l'ex-société d’État pour le développement des fruits et légumes (SODEFEL). Elle est située à 7 km de Tiébissou, à quelques encablures du village de Koubi, au milieu des bois de tecks et en bordure d’une étendue d’eau.
L’école accueille chaque année des élèves de niveau Bac pour une préparation au BTS. Elle en registre cette année, 300 étudiants dont 60 filles. L’établissement dispose d’une cantine, de deux dortoirs pour les garçons et les filles.
« Outre cela, l’école a des difficultés d’accès à l’eau potable », a souligné M. Yéo qui précise qu’il existe un forage équipé d’un petit château d’eau pour le personnel. « Mais avec le temps, l’eau devient une denrée rare. Et avec le nombre élevé des étudiants, l’eau ne suffit plus », a fait savoir M. Yéo.
L'établissement connaît d'autres difficultés telles que la défaillance du réseau mobile. «Nous avons des problèmes de communication. Nous n'avons pas de connexion à internet et l'école manque de clôture pour meilleure sécurisation des élèves et des installations », a ajouté le surveillant général de l’école de foresterie de Tiébissou, non sans plaider pour que des solutions urgentes soient trouvées afin d’offrir une formation de qualité aux apprenants
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