
Difficile de réaliser le rêve de devenir fonctionnaire
Au moment de la célébration de la fête du travail, les handicapés chômeurs souhaitent eux aussi, entrer dans le monde du travail. Ce rêve, à l’instar de Anne Marie Woi, ils sont nombreux à le caresser depuis des années. A 48 h de la fête du travail, lorsque nous rencontrons au Plateau cet handicapé physique diplômée de l’Institut des sciences et techniques de la communication (Istc) , elle est encore plein d’espoirs en dépit des épreuves.
Et elle espère toujours changer son destin dans un pays où le chômage frappe de plein fouet. Tout jeune, elle tombe malade et perd l’usage des jambles. Avec ce handicap, toutes ses démarches en vue d’obtenir un emploi ont été infructueuses. « Le travail est libérateur, une source d’espoir. Après de dures années d’études, le travail vient couronner des années de sacrifices mais hélas» regrette-elle. Il y’a une année, lorsque le gouvernement a décidé de recruter plus d’une centaine d’handicapés chômeurs dans l’administration publique, elle considère cette décision comme une aubaine.
« Nous sommes 2000 candidats qui luttons pour 300 places. Et nous avons attendu cette décision courageuse de l’Etat pendant de nombreuses années », se réjoui-t-il. Après un stage en tant que responsable de communication au Programme national de cohésion sociale (Pncs) rien de plus. Son compagnon d’infortune Assoukou Cyriac dont elle nous raconte également l’histoire, est dans la même galère. A la suite d’une opération de ses yeux qui a mal tournée, il a perdu à la fois la vue et son boulot de professeur de physique.
Il est désormais sans emploi et sans domicile fixe. La quête d’un emploi de ces handicapés diplômés, bien qu’elle relève d’un véritable parcours du combattant, est aussi riche en anecdotes. « Certains employeurs nous félicitent pour nos brillants parcours académiques, avant de nous dire : comme vous être non-voyant, nous sommes désolé ».explique-t-elle, avec amertume.
Après toutes ces années de lutte pour leur dignité, ces invalides veulent être perçus comme des citoyens à part entière. Et, ils espèrent surtout que leur vœu ne restera pas un vœu pieux cette année.
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