Huit (08) dockers d'Abidjan et de San Pedro, réunis au sein de cinq (05) Fédérations (FENAD'CI, FSDR, GSD-CI, CSD-CI et USDS), expriment leur mécontentement. Lors d'une conférence de presse à la Centrale Humanisme (Williamsville) le samedi dernier, ils ont fait état de leur intention de faire grève.
Effectivement, ces dockers critiquent la façon dont le Syndicat des entrepreneurs de manutention des ports d'Abidjan et San Pedro (SEMPA) prélève des impôts sur leurs salaires. Kobena Carlos et Traoré Moussa (conférenciers) affirment que cette méthode "avale" les salaires des dockers et les met en situation de précarité extrême.
Jusqu'au 31 décembre 2023, le SEMPA n'a jamais prélevé les deux autres cédules (l'impôt général sur les revenus (IGR) et la Contribution nationale (CN) aux dockers) pendant plusieurs décennies, à l'exception du prélèvement de l'impôt sur les traitements et salaires (ITS) qui représente 1,2 % des salaires bruts.
Les employeurs étaient responsables du prélèvement des impôts à la source. Les dockers estiment que, en se basant sur les textes (4 de la convention collective interprofessionnelle du 19 juillet 1977), ils bénéficient à juste titre de la théorie du droit acquis, plutôt que de l'utilisation en cours avec le SEMPA. Le SEMPA cherche aujourd'hui à nous refuser ce droit en se basant sur une interprétation différente de notre approche et des textes en la matière.
Les conférenciers au nom des dockers de Côte d'Ivoire ont dénoncé le SEMPA comme cet employeur qui a toujours payé pour le compte de son manœuvre, l'IGR et la CN, ne laissant à celui-ci que le soin de payer uniquement l'ITS (ancienne formule...). Selon eux, cette situation met en péril leurs conditions de vie.
« Le montant actuel des impôts, tels que reformés (...) diminue les salaires d'environ 16 à 24 % (...) » Selon eux, si les choses restent telles qu'elles sont, les dockers seront confrontés à une situation de détresse inimaginable.
Ainsi, face à cette situation, les dockers avertissent que si la voie du dialogue entamée échoue, ils seront contraints de réagir en déposant un préavis de grève : « En l'absence d'écoute, nous devrons prendre les mesures nécessaires », ont averti les intervenants.
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