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Société

Lutte contre le racket : Ange Kessi ordonne la destruction de tous les barrages illégaux, son message ferme transmis à des commandants d’unité, voici la liste des 33 barrages officiels

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Dans son combat permanent pour l’assainissement du milieu des forces de défense et de sécurité ivoirienne, le procureur militaire Ange Kessi a décidé de s’attaquer impitoyablement au phénomène du racket en Côte d’Ivoire. A ce titre, et faisant siens les lois et règlements en la matière, le commissaire du gouvernement vient de prendre une décision ferme : la levée et la destruction de tous les barrages illégaux qui pullulent sur le territoire ivoirien.

Dans une note à la presse, dont copie est parvenue à linfodrome.ci, le chef du Parquet militaire explique sa décision. « Le parquet militaire est chargé de faire appliquer les lois et règlements et garantir l’ordre public militaire. Nous ne pouvons accepter que toute la société militaire soit salie et discréditée à cause du comportement de certains nostalgiques des pratiques barbares, honteuses et infamantes qui détruisent la confiance et l’adhésion du peuple à son armée ». Joignant l’acte à la parole, le colonel major Ange Kessi a transmis un message ferme au commandant de l’unité de lutte contre le racket avec prescription aux commandants de Légions, de compagnies et de brigades de gendarmerie, ainsi qu’aux Préfets, chefs de districts et commissaires de police chefs d’arrondissements.

A ces ampliataires, le Commissaire du Gouvernement demandent de « prêter main forte à l’Unité de lutte contre le racket dans l’exécution du Soit Transmis décerné au nom de la loi ».

Ange Kessi, dans ce Soit transmis adopte une fermeté dans le ton, donnant un élan très répressif contre les forces de l’ordre qui se hasarderaient à narguer l’autorité à l’initiative de la création de l’unité de lutte contre le racket, en continuant de s’adonner à ce phénomène. Lequel, s’indigne-t-il, tend à devenir une « gangrène » pour l’économie et la société.

Le chef du Parquet militaire, en engageant les forces habilitées à tous les barrages illégaux, rappelle qu’il n’existe que 33 barrages autorisés par le gouvernement depuis 2012 sur l’ensemble du territoire ivoirien.

Il a dénoncé des pratiques de certains gendarmes qui, pour contourner l’interdiction, se prévalent des visites de secteur pour racketter des motocyclistes et cyclistes sur des pistes villageoises. « Les visite de secteur ne sont pas faites pour contrôler les pièces de véhicules et les Commandants des Brigades le savent très bien. C’est un détournement de mission, et ceux qui sont pris en train de faire autre chose que ce que prescrit la visite de secteur, seront poursuivis pour violation de consigne », prévient le colonel des Marines.

D’autre part, pour Ange Kessi, le motif de la sécurisation invoqué par certain pour l’installation de barrages à la sortie et à l’entrée de certaines villes n’est « ni sérieux ni opérant ». « C’est tout sauf un moyen efficace pour lutter contre l’insécurité. Vous pensez que les malfaiteurs sont idiots pour venir traverser vos barrages de jour comme de nuit ? Les vrais bandits éviteront radicalement vos barrages pour s’introduire et opérer en ville ».

Donc, le meilleur moyen, précise le Commissaire du Gouvernement, c’est l’organisation de patrouilles à pied les nuits, ou à moto, et par surprise, à des heures, lieux ou dates auxquels les malfaiteurs ne s’attendent pas. « Sinon, depuis 10 ans, combien de malfaiteurs avez-vous pris à un barrage à l’entrée ou à la sortie d’une ville ? », interrogeait Ange Kessi lors d’une séance de travail qu’il a eue avec les commissaires de police de la ville d’Abidjan, le mois dernier, à l’Ecole de police. « La liberté d’aller et venir, surtout dans son propre pays, est un droit fondamental prévu et religieusement défendu par la Déclaration des Droits l’Homme. Entraver le déplacement des citoyens par des tracasseries est une violation grave de ce droit », prévient le chef du Parquet militaire.

Voici la liste des 33 barrages autorisés par le gouvernement depuis 2012

Abidjan - Gagnoa - Touba

Elibou - Daoloa - Odienné

Yamoussoukro - Séguéla - Minignan

Bouaké - Mankono - Tiefinzo

Niakara - Boundiali - Abengourou

Korhogo - Tengrela - Bondoukou

Ferkessédougou - Tabou - Bouna

Ouangolodougou - Duékoué - Doropo

Pogo - Toulepleu - Aboisso

San-Pedro - Danané - Noé

Soubré - Man

 
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