Le Pr Adonis Koffi Laurence veut exorciser certaines maladies rénales de l’enfant ou la néphrologie pédiatrique en Côte d’Ivoire où en 2008 elle a créé la première unité de néphrologie pédiatrique, puis en Afrique de l’Ouest et du Centre francophone. Mais pour ne pas être seule face à ce challenge comme elle l’a été de 2000 à 2009, avant de former deux autres Ivoiriens dans cette spécialisation, elle a saisi l’occasion de la célébration de l’anniversaire des 10 ans d’existence de l’Unité de néphrologie pédiatrique du Chu de Yopougon. Dont elle est le chef de service, pour élargir les réflexions autour des réponses adéquates à apporter à cette maladie.
Le Pr Adonis organise depuis hier jusqu’ à aujourd’hui au Palm club, un deuxième Cours international en néphrologie pédiatrique ou « Teaching course » après celui de 2014. Pour ce faire, elle a réuni des pédiatres, des néphrologues et des néphropédiatres, soit 150 professionnels de santé de 8 pays d’Afrique dont Djibouti, Cameroun, Mali, Sénégal, RDC, et Côte d’Ivoire, avec des experts venus du Benin, de l’Afrique du sud, du Maroc, d’Espagne, de la France et de l’Italie, pour questionner un thème : « Pratique de la néphrologie pédiatrique en Afrique ; écriture de protocole de prise en charge de certaines maladies rénales de l’enfant par le réseau africain francophone de néphrologie pédiatrique. »
Ses ambitions, prouver que cette discipline, pas très connue en Afrique et qui n’est pas enseignée dans les programmes universitaires et postuniversitaires des facultés de médecine, a sa place dans les pays à faibles revenus. Pour ce faire, elle entend accélérer avec son équipe, le développement de cette discipline dans les pays voisins ; mais cela ne saurait se faire sans la solidarité et une organisation scientifique rigoureuse. Le « Teaching course », deuxième édition, vient apporter des débuts de réponses à ces préoccupations. A cet effet, son but est de sensibiliser les praticiens à l’existence des maladies rénales de l’enfant par des formations spécifiques en néphrologie pédiatrique. Ses objectifs sont suffisamment clairs.
Il s’agit de former les médecins généralistes et les pédiatres sur les maladies rénales de l’enfant et de renforcer les capacités des néphro-pédiatres, des urologues, des néphrologues et des chirurgiens pédiatres sur les pathologies rénales de l’enfant, les plus fréquentes dans l’environnement africain. Il faut surtout que les médecins généralistes sachent diagnostiquer avec des moyens scientifiques certaines maladies de l’enfant pour leur meilleure prise en charge. Ce sont entre autres, l’énurésie de l’enfant (pipi au lit) qui occasionne, au Congo, la fuite des enfants de la cellule familiale vers la rue), l’hypertension artérielle, l’infection urinaire, le syndrome néphrotique, l’insuffisance rénale de l’enfant. Les capacités des équipes infirmières et médicales à la pratique de la dialyse péritonéale et de l’hémodialyse seront renforcées.
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