Un scandale de bizutage sur des élèves militaires ayant eu lieu à l'Ecole des forces armées (EFA) de Zambakro fait l'objet de tous les débats depuis quelques temps en Côte d'Ivoire.
Selon le procureur militaire, Ange Kessi, deux élèves dont une jeune officier malienne de 22 ans, ont été victimes de bizutage à l'Ecole des forces armées de Zambakro. « Porter des coups à des élèves sous prétexte que c'est des traditions, est rétrograde. Il s'agit de graves violations de droits de l'Homme», a dénoncé Ange Kessi lors d'une rencontre, mardi dernier, avec la presse.
« Ils (les responsables de l'école) avaient déjà battu un élève sur qui nous avons retrouvé des plaques de déformation et de grosses plaies sur les fesses», a relaté le procureur militaire, rappelant que ce dernier a trouvé la mort des suites de cette initiation ou bizutage.
«Deux semaines plus tard, nous apprenons qu’une autre élève, une Malienne a les mêmes séquelles et est admise à l'hôpital. Elle a été affectée dans un hôpital tunisien. Elle ne peut pas s'asseoir puisqu'il n'y a que des os à la place des fesses», s'est indigné Ange Kessi. Arguant «qu'il faut que les gens nous expliquent ce qu'ils font avec les fesses des élèves pour que c'est cette partie qui soit déchiquetée».
Certes, les principaux responsables ont été limogés par la hiérarchie militaire, mais le colonel Ange Kessi croit que ''le fait d'être limogé ne suffit pas. C'est une procédure qui ira jusqu'au bout''. «Cette façon de traiter nos frères étrangers ne ressemble pas à la Côte d'Ivoire. Donc, ceux qui ternissent l'image de notre pays doivent en assumer les conséquences », a prévenu le procureur militaire.
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