Les enseignants du primaire en Côte d’Ivoire démontrent de plus en plus que les cours du mercredi, cours de renforcement, qu’ils avaient illégalement introduits dans le programme scolaire étaient plus pour pouvoir arrondir leurs fins du mois que pour apporter un plus aux apprenants.
D’autant plus que ces cours étaient au choix. Pour preuve, ils se braquent aujourd’hui contre l’officialisation des cours du mercredi par le gouvernement. Pour combler ce manque à gagner, les enseignants ont trouvé des remplaçants au cours de mercredi.
Des méthodes qui contredisent leurs raisons pour s’opposer à la décision de la ministre. En effet, les enseignants avaient relevé que les cours du mercredi, désormais obligatoires, vont épuiser les enfants et auront des conséquences sur leur rendement. Et pourtant ! Dans des écoles primaires à Port-Bouet, notamment à Adjouffou, les enseignants prévoient des cours de renforcement tous les soirs, du lundi au vendredi, après les heures de classe normale, entre 17h et 19h. Des écoles ont distribué des fiches aux élèves à remettre aux parents pour leur adhésion. « J’ai reçu une fiche où on me demande d’inscrire ma fille pour ces cours moyennant la somme de 2000 Fcfa par mois. J’ai dit non. Apparemment, beaucoup de parents n’ont pas adhéré à ce projet. Ils sont revenus à la charge en programmant les cours cette fois-ci les samedis. Ce que je ne peux accepter. L’enfant ne va pas aller à l’école tous les six jours de la semaine ! », a confié monsieur R.G.
En dehors de cela, les écoles ont introduit des cours d’informatique facultatifs. C’est le cas au groupe scolaire La Silhouette. « Mes enfants sont venus avec des fiches informant de l’introduction de cours d’informatique, deux fois par semaine. Ma fille me dit que sa maîtresse a menacé de les frapper si nous ne payons pas les cours », a fait savoir une dame dont les enfants fréquentent ledit groupe. Pour ces cours d’informatique, les tarifs par séances sont à 200 Fcfa pour les élèves du CPI au CE1, et à 250 Fcfa. Donc c’est la somme 400 Fcfa ou 500 Fcfa que les parents volontaires devront débourser par enfant chaque semaine.
«Comme ils leur ont enlevé les cours de renforcement du mercredi, il faut autre chose pour avoir les 200F et 300F », se moquent les parents d’élèves César DJEDJE MEL
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