Abidjan (Côte d’Ivoire) - Des agents de la Société nationale d’opération pétrolière de Côte d’Ivoire (Petroci) ont entamé lundi une « grève illimitée » au siège de la structure à quelques mois de la cession de ses stations-services à Puma Energy pour exiger « un plan social », ont rapporté des employés.
Selon des employés, la nouvelle société (majoritaire) envisage de prendre 13 agents de Petroci Holding sur 60 pour ses activités. Pour eux, «un plan social» devrait permettre des départs négociés avec des mesures d’accompagnement.
L’assurance Ascoma qui a par ailleurs expiré le 30 juin 2017 n’a pas été renouvelée, a déploré un agent sous couvert de l’anonymat, confiant que cette grève couve depuis février.
Ce mécontentement intervient quatre jours après une conférence de presse de la direction générale qui a annoncé la cession des stations-services de la société dans le cadre d’une joint-venture dans laquelle Petroci devrait détenir 20% du capital.
Pour faire face aux tensions financières que connait l’entreprise, l’Etat ivoirien a, à travers le Conseil d’administration de Petroci a pris plusieurs mesures dont la cession de l’activité d’emplissage et de distribution de gaz GPL (butane).
L’accord de transfert des stations-services de Petroci au profit de la future structure Newco a été signé le 5 mai 2017 avec Puma Energy. Concernant la création de cette nouvelle société, les travaux du commissaire aux apports sont en cours et devraient être finalisés dans trois mois à compter de la date de signature.
«Il n’y a aucun doute à avoir sur la sécurité des emplois. Les employés qui seront concernés seront transférés dans la nouvelle société avec leur Cdi (Contrat à durée indéterminée). Ceux qui ne seront pas concernés garderont leurs emplois ici à Petroci», a dit le directeur général de Petroci Ibrahima Diaby.
A la suite de la chute des cours du pétrole, Petroci a connu des difficultés financières. Les pertes d’exploitations, estimées à 2 milliards FCFA en 2013, puis 2,7 milliards FCFA en 2014, se sont établies à 1,5 milliard FCFA en 2015. Quant aux pertes régulières de part de marché, elles sont passées de 33% en 2012 à 22% en 2016.
Puma Energy, un géant du secteur pétrolier, opère en Côte d’Ivoire depuis 2006, notamment dans le stockage de produits pétrolier à destination de la sous-région. Il devra se positionner sur le marché de la vente de carburant dominé par le français Total et le néerlandais Vivo Energy (Shell).
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