Lauréat de plusieurs prix, Sylla Cheick ne cesse de progresser dans l’art de la photographie. Hier jeudi 25 avril au Sofitel Hôtel Ivoire, le jeune photographe ivoirien a encore remis le couvert en remportant le 2e prix du concours sur les valeurs communes que partagent l’Union Européenne (UE) et la Côte d’Ivoire. A l’issue de la cérémonie de récompense, Cheick a bien voulu accorder au site d’information général Ivoirematin.com un entretien où il lève un coin de voile sur ses projets à moyen et long terme.
Entretien réalisé par Pierre Ephèse
Ivoirematin.com : Vous venez de remporter le 2e prix du concours sur les valeurs communes partagées par l’UE et la Côte d’Ivoire. Comment appréhendez-vous cette récompense ?
Tout d’abord je suis animé par un sentiment de fierté. Ensuite, j’appréhende cette récompense comme le résultat et la reconnaissance du travail bien fait et de la persévérance dans l’effort. En même temps, c’est un message qui m’invite à me perfectionner davantage et à cultiver de plus en plus l’excellence. J’avoue aussi que c’est un prix qui me permet d’avoir un gain en visibilité.
Qu’est-ce qui a pu faire la différence d’avec les autres concurrents?
Je pense que la différence d’avec les autres concurrents s’est fait au niveau du choix des sujets.
Vous personnellement, quel sujet avez-vous choisi et pourquoi?
J’ai choisi d’aborder un sujet sensible qui touche pratiquement tous les pays du monde entier et qui est la dégradation de l’environnement par l’homme. Et comme vous le savez, cette dégradation de l’environnement impacte négativement la planète terre avec le changement climatique. Mes photos évoquaient donc précisément la solidarité interculturelle et la protection de l’environnement.
Comment êtes-vous parvenu à participer à ce concours ?
J’ai pu participer à ce concours grâce à une association internationale de photographes dont je fais partie. Elle est dénommée FAAP qui est la Fédération Africaine sur l’art photographique. Elle communique à ses membres toutes les informations relatives aux différents concours de photographie.
Aujourd’hui quels sont vos projets à moyen et long terme ?
Mon projet à moyen terme est de travailler pour des associations caritatives afin de défendre des valeurs fortes à travers la photographie. A long terme, je vise l’exposition de mes œuvres sur la scène internationale pour donner plus de visibilité aux richesses de l’Afrique. Par exemple pourquoi ne pas me donner le défi d'exposer au Louvre (France).
Quels conseils pouvez-vous donner à vos cadets qui aimeraient embrasser une carrière de photographe ?
Mon premier conseil pour mes cadets est de leur dire que rien n’est impossible. Si quelque chose paraît difficile, c’est surtout parce que l’on croit que cela l’est. J’ai rencontré tellement de personnes qui m’ont affirmé que c’était trop dur d’être photographe. Mais j’ai toujours pensé que ce n’était pas un problème pour moi, parce que c’était vraiment ce que je voulais faire. On peut appeler cela de l’entêtement peut-être. Cependant, y croire mène toujours à bon port. Ensuite je conseillerai de ne jamais être arrogant et croire que l’on a toujours raison. Cela ne doit pas empêcher non plus d’essayer de penser différemment que l’opinion dominante. Par ailleurs, il faut être extrêmement critique envers soi-même et surtout être courageux.
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