La révélation a été faite ce jeudi 8 août 2024 par Dr Koné épouse Kouadio, lors d’un atelier organisé à Yamoussoukro par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), au bénéfice d’une trentaine de journalistes et de blogueurs ivoiriens.
Lors de sa présentation portant sur : « Etat des lieux de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes », cette responsable au Programme national de la santé scolaire et universitaire, un organisme du ministère de la Santé, a souligné que « la précocité de la sexualité des jeunes les expose à une très grande vulnérabilité, à l’infection à VIH, aux IST (1,3% de VIH) ».
En brandissant des chiffres en lien avec la prévalence du VIH /SIDA en Côte d’Ivoire, Dr Koné a aussi souligné que « 2/3 des nouvelles infections à VIH surviennent chez les adolescents » et que les adolescentes sont « 6 fois plus infectées que les garçons du même âge ».
Si l’on en croit l’experte, cette situation est imputable à l’insuffisance dans l’accès à l’information vraie et aux soins de santé sexuelle et reproductive pour les jeunes, surtout les adolescents.
De l’avis de Dr Koné-Kouadio, « même ceux qui peuvent trouver des informations correctes sur leur santé et leurs droits se retrouvent souvent sans possibilités d’accéder aux services dont ils ont besoin ».
C’est pour inverser cette tendance, en Côte d’Ivoire notamment, que l’UNESCO a mis sur pied une application dénommée ‘’Hello Ado’’, destinée à « améliorer l’accès à des informations sur la santé sexuelle et reproductive pour les adolescents et les jeunes de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ».
« Le public ciblé par l’application sont les jeunes de 10 à 24 ans qui sont les plus exposés au VIH et autres infections sexuellement transmissibles, aux grossesses précoces et non désirées, et aux violences basées sur le genre, avec un accent particulier sur les adolescents.
L’application donne accès à des informations fiables et anonymes permettant de nouer des relations saines et sûres. Elle permet également de retrouver les structures de soin, judiciaires ou de soutien auxquelles ils et elles peuvent avoir recours à travers la fonctionnalité de géolocalisation », lit-on sur le portail de l’Organisation des Nations unies, au sujet de l’application.
« Les adolescentes qui tombent enceintes sont souvent issues de foyers à faible revenu, et beaucoup souffrent de malnutrition, ce qui augmente les risques liés à la grossesse », a renchérit à Yamoussoukro, Dr Koné.
« Des milliers d’adolescentes meurent chaque année de complications liées à la grossesse et à l’accouchement, qui représentent la deuxième cause de mortalité chez les adolescentes de 15 à 19 ans dans le monde », a-t-elle insisté, face à son auditoire.
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