Le gouvernement ivoirien et ses partenaires sont engagés à faciliter le retour et la réinsertion socio-économique des migrants irréguliers. À ce jour, 935 personnes ont bénéficié d’un accompagnement, en termes de formation professionnelle et de création d’activités génératrices de revenus, notamment dans les métiers du bâtiment, de la production animale et de l’agriculture.
En 2018, Yves Assi, un vigile, tente l’aventure de l’Europe avec son épouse. Bloqués en Tunisie, faute de moyens, ils décident de rentrer au pays. Intégrés dans le programme de réinsertion des migrants, initié par le gouvernement, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et l’Union Européenne (UE) à Azaguié, ils sont aujourd’hui gérants d’une ferme avicole.
Comme Yves, plus de 900 ex-migrants ont été réinsérés dans le tissu socio-économique, grâce à des projets privilégiant l’auto-emploi. A Azaguié, 50 ex-migrants ont été formés à la production de pépinières de cacao, de palmier à huile et de banane plantain, de même qu’à la production de volaille. Trois fermes avicoles, d’une capacité de 1?000 poulets de chair chacune, ont été créées à leur intention.
A Korhogo, une vingtaine d’ex-migrants exercent dans l’apiculture et l’aviculture. Plusieurs centaines d’autres ont bénéficié, via l’Agence Nationale de Développement Rural (ANADER) de formation en gestion entrepreneuriale, comptabilité simplifiée et techniques de commercialisation. Depuis mai 2017, le gouvernement ivoirien et ses partenaires ont facilité le retour de près de 5 000 migrants irréguliers.
TEMOIGNAGES :
Lavircia Prati, chargée de la réintégration à l’OIM
Le projet est en bonne voie
« L’OIM est satisfaite de la réalisation de ce projet qui a débuté ici à Azaguié. Il est en bonne voie. Les migrants sont également satisfaits ».
Yves Assi, ex-migrant, gérant d’une ferme de volailles à Azaguié
L'Eldorado se trouve ici
« Il y a de l’espoir pour nous ici. Nous exhortons ceux qui tentent l’aventure périlleuse vers l’Europe à reconsidérer leur position. L’Eldorado se trouve ici ».
Madikan Diarrassouba, ex-migrante, productrice de pépinières à Azaguié
J'ai bénéficié d'une formation de production de pépinières
« Deux jours après mon retour, j’ai bénéficié d’une formation de production de pépinières. Ça rapporte bien. Je regrette l’aventure, parce que je suis partie avec une amie qui est décédée en mer ».
Djamila Bakayoko, ex-migrante, présidente d’un groupement de production de lapins à Songon
Nous sommes satisfaits des retombées financières
« Mes collègues et moi sommes satisfaits des retombées financières de nos projets. Nous envisageons accroître très rapidement le nombre de lapins ».
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