Portrait du Père Narcisse Ettien, prêtre, comédien et humoriste, docteur en théologie morale, ancien vicaire général de son diocèse et ancien professeur au grand séminaire qui égaye Yopougon, un quartier populaire d’Abidjan, par ses spectacles d’humour.
En cet après-midi de dimanche des rameaux, la paroisse Saint Jean-Baptiste de la cité Mamy Adjoua à Yopougon, un quartier populaire d’Abidjan, reçoit plusieurs artistes chanteurs et comédiens pour un grand spectacle gratuit. Parmi les artistes qui se produisent, un visage familier : celui du curé de la paroisse, le P. Narcisse Ettien. Celui qui, le matin même, présidait la célébration eucharistique a troqué ses habits de prêtre avec un maillot de l’équipe nationale ivoirienne estampillé « D. J. Tomate ».
« Je suis P. Narcisse Ettien, alias D J. Tomate. “Tomate”, parce qu’elle est indispensable à toutes les sauces. » Un grand éclat de rire ponctue la plupart des phrases du P. Ettien. Le curé de la paroisse Saint Jean-Baptiste-de-Yopougon a plus d’une corde à son arc : ancien vicaire général, auteur de livres de catéchèse, et il a passé 11 de ses 28 ans de sacerdoce à enseigner la théologie morale au grand séminaire d’Anyama.
« Le bâtisseur »
« Le sourire est une liberté qu’on se donne et donc je cherche distribuer des sourires par quelques instants d’humour. » Sa « carrière » d’humoriste, le P. Ettien l’a commencée en 2012. Quand il monte sur les planches, c’est aussi pour aider à construire des paroisses. « On m’appelle aussi le bâtisseur car partout où je passe comme curé, je construis bien la paroisse », explique-t-il.
Il y a quelques mois, le P. Ettien a sorti un CD pour aider à la construction de la chapelle de la communauté catholique de la cité Abdoulaye Diallo. Quelques semaines après, déplorant la rareté des spectacles d’humour et de théâtre dans son quartier, le P. Narcisse fonde la troupe « Famille Lino » qui rassemble tous les anciens comédiens de la paroisse. Ensemble, ils montent une pièce de théâtre intitulée « le procès en canonisation de Judas. » « Je crois qu’au terme de l’année de la miséricorde, il faut jeter un regard plus miséricordieux sur Judas », estime-t-il, malicieux.
Source : http://urbi-orbi-africa.la-croix.com
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