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Société

Reportage/ Une semaine après leur déguerpissement: Les vendeuses de Roxy sont toujours là

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Quelques jours seulement après l’opération coup de poing menée par des forces de sécurité sous le mandat du ministère de la Santé et de l’hygiène publique, des vendeuses de médicaments illicites ont recolonisé le site d’Adjamé Roxy. Sur le côté droit de l’axe routier qui part du marché de médicaments jusqu’à la gare des minicars (gbakas) qui fait face à la grande mosquée d’Adjamé, est alignée une poignée de vendeuses, installées en parfaite sérénité.

Les policiers ? Ils ne sont pas là. Revenues en force, ces commerçantes sont à l’affût d’éventuels clients. Leur présence est tellement remarquable qu’on est tenté de se demander s’il s’agit d’une défiance vis-à-vis des autorités. Dès qu’on voit ce marché de gros des médicaments interdits sur le boulevard Nangui Abrogoua, on est surpris par l’engouement de ces femmes, la trentaine révolue pour la plupart qui n’hésitent pas à proposer leurs marchandises aux passants. Interrogées sur les raisons de leur retour, elles affirment soutenir leurs frères et sœurs qui ont du mal à régler leurs ordonnances à la pharmacie. «Si on reste indifférentes à nos parents qui ont besoin de nous, ce sera méchant de notre part», a laissé entendre S. Maïmouna. Assétou B., une autre vendeuse, se dit «heureuse de retourner au commerce après quelques jours de congés forcés». Elle reconnaît qu’il y a des risques à vendre des marchandises dont certaines d’entre elles ignorent la composition et le mode d’usage. Cependant, elle nous confie qu’elle arrive «à convaincre les clients après avoir lu la notice».

A la question du conditionnement du produit pharmaceutique, une autre vendeuse du nom de Céline, rassure qu’elle bénéficie «de conseils de professionnels de la santé qui sont très compétents». Et poursuit pour dire que «les autorités n’ont pas à craindre. Car, elles sont conscientes qu’il faut jeter à la poubelle les médicaments périmés». Selon sa voisine, «même leurs propres parents parviennent à retrouver la guérison après avoir utilisé ces médicaments».

Et ajoute, que «ce n’est pas honnête de mettre la vie d’autres personnes en péril». En mettant le cap sur la grande mosquée d’Adjamé, toujours sur le boulevard Nangui Abrogoua, des vendeuses alignées à peu près à 50 mètres d’intervalle, occupent le trottoir avec des cuvettes remplies de médicaments. Elles aussi se vantent des vertus thérapeutiques de leurs marchandises auprès des passants. Visiblement, ce énième déguerpissement au marché d’Adjamé Roxy n’aura pas eu l’effet escompté, c'est-à-dire, l’arrêt de toute activité de ce genre sur le boulevard Nangui Abrogoua.  

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