Une équipe de scientifiques chinois soupçonne
le pangolin d’avoir été une courroie de transmission entre la chauve-souris et
l'homme. Ce petit mammifère à écailles est selon les experts l’intermédiaire
ayant permis le passage du virus de la chauve-souris à l'homme. Déjà, on estime
au nombre des personnes contaminées des chiffres compris entre 31.000 et 68.000.
Des analyses génétiques analysées par les scientifiques chinois ont montré que
les virus contractés par les hommes et les pangolins étaient semblables à 99%.
Une affirmation
qui laisse pour le moment des scientifiques du domaine environnemental
perplexe. Mais pour Bruno David, président du Museum National d'Histoire Naturelle
en France, c'est un signal de plus que la chasse aux animaux sauvages doit
cesser au plus vite, notamment celle du pangolin.
"J'espère que cela servira au moins de leçon, et
que l'on arrêtera d'aller chasser des animaux sauvages. Cela pose
problème", affirme Bruno David sur Europe 1. En voie d’extinction, le
pangolin continue d'être chassé pour sa viande, très appréciée, et ses
écailles. La médecine traditionnelle chinoise leur confère notamment des vertus
thérapeutiques. Pour ces croyances, aucun fondement scientifique n’a été trouvé.
Selon une étude internationale, publiée en juillet 2017 dans la revue Conservation
letters, chaque année entre 500 000 et 2,7 millions pangolins seraient
capturés pour trafic dans les forêts, un chiffre qui en ferait augmenter le
risque d’attraper le coronavirus du fait la manipulation et de la consommation
de la viande de pangolin. Inoffensif et malvoyant, il vit dans les zones
tropicales humides ou équatoriales.
Notre pays la Côte d’Ivoire fait partie des zones
équatoriales. Et bien évidemment, ses forêts regorgent des pangolins. Mais le
braconnage et le commerce illégal lié aux écailles de pangolin sont entrain de
décimer les pangolins dans le pays. Rien qu’en une seule année 2017, les
autorités ivoiriennes appuyées techniquement de l’ONG EAGLE-Côte d’Ivoire, 3000
kg, soit 3 tonnes d’écailles de pangolin ont fait l’objet d’une saisie record.
Cette saisie a conduit à l’arrestation de huit trafiquants opérant dans le
trafic d’écailles de pangolin. Il est
presque braconné partout dans les zones équatoriales. En 2019 au Cameroun,
grâce à l’appui technique de l’ONG-LAGA issue de EAGLE Network, 2 tonnes
d’écailles avaient fait objet de saisie par les autorités camerounaises. D’autres
exemples de saisie, était la saisie record de 8 tonnes d’écailles de pangolin
saisie au Vietnam l’année dernière provenaient selon les autorités
vietnamiennes du Nigéria. L’animal est déclaré
intégralement protégé en
2016 à l’issu du traité de la Convention Internationale sur le Commerce d'Espèces
Sauvages Menacées (CITES). Et donc toute chasse, et
commercialisation de l’espèce sont interdites sous peine de poursuites
judiciaires. Pourtant en débit de cette interdiction, et des lois existantes,
l’espèce pangolin reste l’animal sauvages le plus braconné au monde. Mais disons
tous stop à la tuerie, commercialisation et la consommation du pangolin car il
n’est plus question de la seule survie du pangolin, mais de nous aussi, les
humains en ces temps de coronavirus.
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