La section de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC) de l’université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo (Nord ivoirien), a affirmé mardi à Abidjan qu’elle maintien sa grève annoncée de trois jours, à partir de lundi, lors d’un point de presse.
"La tendance de la CNEC qui a sous sa responsabilité l’ensemble des universités et grandes écoles publiques de l’intérieur du pays (…) maintien sa grève de protestation des 12, 13, et 14 mars", a déclaré le secrétaire général du bureau exécutif national de ce syndicat, N’Guessan Kouamé, assurant que "toutes les dispositions ont été prises".
Depuis dimanche, les deux tendances de la CNEC, dont l’une à Abidjan, dirigée par le Dr Johnson Kouassi Zamina et l’autre à Korhogo, menée par le Dr N’Guessan Kouamé sont engagées dans un conflit de leadership, pour le contrôle de ce syndicat.
Cette guerre ouverte qui dure "depuis 2012", s’est subitement amplifiée dimanche avec l’annonce d’une grève par la section de Korhogo, pour "dénoncer la mauvaise gouvernance des dirigeants" de ces institutions universitaires.
Lundi, la section d’Abidjan a "démenti ce mot d’ordre de protestation", estimant que "les décisions d’une telle ampleur ne sont prises qu’en Assemblée générale".
"La grève du 12 mars est belle et bien maintenue", a insisté le même jour, le secrétaire général à la mobilisation, Dr Fréderic Mobio de la section CNEC Korhogo, à ALERTE INFO, révélant que la section d'Abidjan "est en dissidence".
"C’est le 12 mars qu'on verra la vraie CNEC", a réagi Johnson Kouassi, qualifiant de "groupuscule" la section de Korhogo, avant d’annoncer la tenue d’une Assemblée générale, jeudi à Abidjan, "pour arrêter la date d’une autre grève".
"Nous avons informé les autorités ivoiriennes de notre mouvement et toutes les bases sont mobilisées", a affirmé mardi N’Guessan Kouamé, estimant que "Johnson Kouassi est impopulaire, mais soutenu par la ministre ivoirienne de l’Enseignement supérieur, Ramata Ly Bakayoko", qu’il a accusé d’encourager "le favoritisme et le népotisme" au sein des universités de Côte d’Ivoire.
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