Fraternité Matin est dans la tourmente. Depuis peu, le feu couve dans cette entreprise gouvernementale et les premières étincelles se font déjà sentir à travers le débrayage des employés depuis ce mardi matin. Ces derniers protestent contre la mauvaise gestion de la Direction générale incarnée par le Directeur général Venance Konan et son adjoint Lamine Saganogo.
Selon une source proche des protestataires, de nombreux dysfonctionnement sont observés dans la gestion du groupe Fraternité Matin par le duo Konan-Saganogo. Il est particulièrement reproché à M. Saganogo qui est chargé des finances et de l’administration, de payer les salaires avec beaucoup de retards allant parfois jusqu’au 15 du mois suivant. Certains agents cumuleraient même 2 à 3 mois d’arriérés de salaire.
Par ailleurs, dans une lettre ouverte au Président de la République Alassane Ouattara en juillet dernier et relayée par le site Koaci.com, le Syndicat des travailleurs de Fraternité Matin (SYTRA FRAT MAT) accuse la Direction générale d’avoir recruté plusieurs proches, frères, cousins et amis chèrement payés pour augmenter l’effectif des agents du Groupe.
Cette situation n’est pas sans conséquence puisque le syndicat soutient dans sa lettre ouverte que la masse salariale de l’entreprise a considérablement augmentée. Il déplore également le fait que le DGA ne paie pas tous les fournisseurs mais trouve les moyens de payer certains à son bureau en espèce.
Le Secrétaire général du SYTRA FRAT MAT, affirme en outre dans cette lettre qu’en dépit du prélèvement à la source, les cotisations de la CNPS, du FDFP et de l’assurance maladie (MCI) ne sont pas reversées. Aussi, les allocations familiales ne sont-elles pas payées depuis quatre ans.
«Le FDFP refuse nos dossiers de formations et la compagnie d’assurance MCI a suspendu ses prestations et sa collaboration avec le SNPECI depuis le mercredi 15 février 2017, » explique l’auteur de la lettre ouverte selon toujours la même source.
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