Rififi chez les réfugiés ivoiriens de France. Ohouochi Clotilde, ancienne ministre des affaires sociales sous le pouvoir de Laurent Gbagbo, démissionne de l'Union des réfugiés ivoiriens de France (Urif).
Et pour cause, celle qui était chargée de la mise en place du fleuron du programme de «refondation », à savoir l’Assurance maladie universelle (Amu), reproche au président de l’organisation Michel Baroan d’avoir rencontré Franklin Nyamsi , l'émissaire de Soro Guillaume, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.
« Je porte à la connaissance de l'opinion générale ma démission de l'union des réfugiés ivoiriens de France, URIF. Après Tiburce Koffi et Sidiki Bakaba, membres de l'URIF, c'est au tour de Michel Baroan, président de l'association, de rencontrer Franklin Nyamsi , l'émissaire de Soro Guillaume. Si la démarche de M.Koffi et M.Bakaba semble purement individuelle et n'engage que leur personne, celle du président et du secrétaire général engage par contre l'ensemble de l'organisation , d'autant qu'il n'y a pas eu de concertation préalable. Après avoir entendu Michel Baroan et certains membres de l'URIF, j'ai pris la décision de démissionner. J'appelle la réconciliation de tous mes voeux mais pas à n'importe quel prix. La démarche initiée par M. Soro paraît à l'analyse douteuse, inopportune, non sincère. C'est de mon point de vue, un exercice politique à distance pour séduire l'électorat en vue de la présidentielle de 2020. Et la volonté de récupération politique de l'URIF est évidente. Pourquoi l'institution que dirige M. Soro ne prend-elle pas l'initiative d'une proposition de loi relative à une véritable politique de réconciliation, formelle, inclusive et participative? Pour moi la réconciliation passe par la libération de tous les prisonniers politiques, à commencer par le Président Gbagbo et le retour sécurisé des exilés. Et cela est non négociable », s’est-elle voulu intransigeante.
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