Dans le cadre du Projet d’appui aux élections en Côte
d’Ivoire (PACE), le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) a
organisé un atelier de formation destiné aux journalistes sur la
contre-narration et les attitudes sécuritaires d’un journaliste en période
électorale.
En ce qui concerne la contre-narration, Méliane Kuny qui
dispensait la formation a fait savoir que cette démarche a pour objectif de
déconstruire une opinion durablement établie et largement partagée dans la
société sur un fait.
«La contre narration vise à déconstruction ce qui est figé. C'est de
pouvoir rompre avec les préjugés, ce qui est préconçu », a-t-elle
indiqué.
La blogueuse et ancienne chroniqueuse de l’émission à succès
C’Midi de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) a pris comme exemple la
mort de Rubino. Selon la mémoire collective, cet employé de la Compagnie
française de l’Afrique occidentale (CFAO).a été tué, préparé et mangé par les
Abbey à l'époque coloniale. Dès lors, ce peuple est considéré comme
anthropophage. Après une contre-narration effectuée par le Professeur Fabio
Viti, et intitulé "les quatre morts de Rubino", l’on découvre
l’existence de quatre versions de l’histoire qui contredisent celle de départ.
Tout récemment, il y a eu une cinquième version relatée par les Abbey eux-mêmes.
A les en croire, ils ont certes exécuté et préparé Rubino, mais il a été mangé
par les colons eux-mêmes.
Face à ce cas parlant, Méliane Kuny a invité les
journalistes à creuser, à fouiller, à faire des enquêtes…sur les préjugés et
les stéréotypes pour rétablir la vérité des faits.
« La contre-narration
nécessite des enquêtes. Elle exige un travail de fouilles », a-t-elle
précisé.
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