La capitale politique de la Côte d’Ivoire (Yamoussoukro a abrité du 19 au 22 novembre 2019,
le deuxième atelier de formation approfondie et multidisciplinaire sur la lutte contre la
Traite des personnes dans le cadre du projet de l’Office des Nations Unies contre la drogue
et le crime (l’ONUDC) intitulé « Améliorer la réponse pénale à la traite des personnes à
travers des actions intégrées en Côte d’Ivoire » financé par le Département d’Etat américain.
C’est au total une trentaine d’ acteurs de la justice pénale, de protection et de prise en
charge des victimes de traite qui ont été instruis sur la problématique de la traite des
personnes en vue de renforcer leur prise de conscience sur la nécessité de développer de
bons réflexes pour la protection des victimes de traite des personnes .
A cela s’ajoute,
l’amélioration des mécanismes de collaboration entre les différents acteurs pour une
meilleure prise en charge juridique des victimes d’où la nécessité de les former également
sur la loi n° 2016-1111 relative à la lutte contre la traite des personnes du 08 décembre
2016.,
Telle qu’expliquée par Madame Sandrine Gbialy, Experte Internationale de l’ONUDC, la
Traite des Personnes constitue une grave violation des droits de l’Homme qui de par sa
nature est un crime complexe qui exploite atrocement les femmes, les enfants et les
hommes à de nombreuses fins notamment le travail forcé et l'exploitation sexuelle.
Selon le rapport mondial de l’ONUDC (2018) sur la traite des personnes, environ 45% des
victimes de traite à des fins d’exploitation sexuelle, sont des femmes et des filles dans le
monde, tandis qu’en Afrique Subsaharienne la forme de traite la plus rependue est le travail
forcé avec 63% de victimes identifiées entre 2016 et 2018. Ce crime globalisé génère plus de
25 milliards de dollars de profits pour les trafiquants dans le monde, selon les Nations Unies.
Toutefois, de nombreuses victimes ne sont pas identifiées et les trafiquants sont impunis en
raison de cadres juridiques et politiques inadéquats, de la faiblesse des systèmes de justice
pénale en place dans de nombreux pays ainsi que la faible coopération régionale et
internationale.
Conscient des dangers liés à ces pratiques inhumains, le gouvernement ivoirien a accrue ses
engagements à la lutte contre la traite des personnes en général, au-delà des actions de
lutte contre la traite et les pires formes de travail des enfants.
Conformément aux normes internationales ratifiées par la Côte d’Ivoire, notamment la
Convention des Nations Unies contre la Criminalité Transnationale Organisée (UNTOC), et
son Protocole additionnel visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en
particulier des femmes et des enfants, et en collaboration avec ONUDC, l’état a adopté en
2016 la Stratégie Nationale de lutte contre la traite des personnes ( 2016-2020) assortie d’un
plan d’action national.
Ainsi, la tenue de ce séminaire de renforcement de capacités, fait suite à des
recommandations de la revue à mi-parcours du plan d’action national de lutte contre la
traite des personnes (2016-2020)
Pour ce faire donc, le Secrétariat Exécutif du Comité National de Lutte contre la Traite des
Personnes(CNLTP), logé au sein du Ministère de la Solidarité, de la Cohésion Sociale et de la
Lutte contre la Pauvreté avec l’appui technique de l’ONUDC et le financement du
Département d’Etat américain, ont organisés cette deuxième session .dans la perspective
d’améliorer les activités d’enquêtes et de poursuite centrées sur les victimes de traite de
personnes.
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