Les secteurs de la Sideci et de Kouté, ainsi que le village de Béago, dans la commune de Yopougon, ont été secoués, le mardi 31 juillet 2018, aux environs de 11h, par des tensions qui ont failli coûter la vie à un gendarme, n’eût été sa promptitude à « se mettre à l’abri ».
Tout est parti, ce mardi 31 juillet 2018, d’une descente musclée de plusieurs gendarmes dans le village de Béago, qui fait frontière avec Sideci et Kouté, dans la commune de Yopougon. Dans ledit village, les gendarmes venus sécuriser le déguerpissement du marché vont faire face à la résistance des populations composées en grande partie de jeunes gens munis de pierres et de gravats.
Mieux, ces émeutiers sont les premiers à lancer les hostilités en jetant des projectiles en direction des gendarmes. Ces derniers ont vigoureusement riposté à travers des tirs de cannettes de gaz lacrymogène.
Une première débandade est constatée au niveau du marché. En réalité, certains ont replié pour mieux s’organiser. Ils sont revenus à la charge en attaquant les gendarmes presque de tous les côtés. C’est dans cette atmosphère délétère qu’un gendarme non armée est pris à partie. Il est copieusement tabassé par des manifestants. C’est dans un sprint qu’il a réussi à échapper à l’estocade que voulaient lui porter des jeunes munis de grosses pierres. Il est allé se réfugier dans une mosquée
Aussitôt, les gendarmes présents sur le théâtre des opérations ont procédé par des tirs de sommations et multiplié les jets de grenades lacrymogènes, amplifiant la dispersion. C’est la débandade générale. Les environs du palais de Justice sont rapidement désertés par des usagers et des commerçants. Le long de l’autoroute de Kouté où des centaines de commerçants ont obstrué les voies, est en moins de cinq minutes, désert. Les minicars et les taxis (communaux et intercommunaux), depuis la pharmacie Akadjo (Sideci) et Cinema Saguiguida ont changé carrément de destination. Les rues menant au palais de Justice sont désertes.
C’est un décor de champ de bataille qui s’offre aux visiteurs. Les barricades sont érigées au niveau du village de Béago. Les émeutiers les plus téméraires ont poussé l’outrecuidance jusqu’à venir tendre un guet-apens aux gendarmes au niveau du palais de Justice.
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