Les choses s’accélèrent du côté de l’Africa Sports d’Abidjan. Linfodrome vient d’apprendre qu’après la saisine du Comité des Membres associés mobilisés d’Abidjan Sud (Comamas) et de l’Africa Socios, qui réclament la professionnalisation de l’Africa Sports, une décision de justice va permettre à Me Cheickna Sylla de créer la société de gestion du club.
Bientôt, Alexis Vagba ne sera plus à la manette à l’Africa Sports d’Abidjan, ou du moins, ne prendra plus de décision pour le compte du club. Cette prérogative va échoir au président de la Société de gestion du club qui sera bientôt mise en place.
Comment en est-on arrivé à cette situation ? Selon une source proche du dossier, le Comité des Membres associés mobilisés d’Abidjan Sud (Comamas) et l’Africa Socios, une autre structure des supporters, ont saisi la justice depuis deux semaines pour la création de la société de gestion. Ces deux groupes de supporters estiment que le club baigne actuellement dans « l’amateurisme et risque de disparaitre », s’ils ne prennent pas le taureau par les cornes. « Conformément aux statuts du club et à la loi sur le sport, il faut créer la société de gestion. »
Mais pourquoi n’avoir pas saisi Alexis Vagba, l’actuel président du Bureau Exécutif de l’Africa Sports pour le faire ? A cette question, un membre du Comamas qui a souhaité garder l’anonymat répond. « C’est le médiateur du club qui devait créer la société de gestion. Or, Vagba a supprimé le poste de médiateur au cours d’une Assemblée générale. Donc nous avons saisi le tribunal et Me Cheickna Sylla a été désigné pour créer la société de gestion. »
Et comment le club va fonctionner ? « Il y a deux structures : l’association support (l’Africa Sports d’Abidjan) et la société sportive qui est la société de gestion de l’association support. Vagba est président de l’association support Africa Sports, mais c’est celui qui va investir plus dans la société de gestion qui aura le pouvoir de décision. On n’a pas encore déterminé la souscription au capital. Après tout cela, s’il y a un investisseur qui est intéressé par le capital et qui a envie d’investir à l’Africa Sports, c’est lui qui s’occupera du volet professionnel du club. Vagba va s’occuper du volet amateur. », a dit notre source avant de préciser qu’il n’y aura pas de conflit de compétence : « La loi est claire sur la répartition des compétences entre l’association support et la société sportive. Cela se fait partout dans le monde. En France, prenez l’exemple du PSG. Il y a le PSG, équipe professionnelle, et le PSG association support. Ceux qui investissent, forment et recrutent les joueurs, paient le salaire. C’est une professionnalisation du sport. »
Nos sources sont formelles. Seule la société de gestion peut sauver l’Africa Sports. « Ah oui, ça peut résoudre les problèmes du club. Ce n’est plus une association, c’est une société. Elle travaille pour faire du bénéfice, des chiffres. Elle fait de la formation qu’elle va financer. Ça ne sera plus une gestion familiale ou clanique. Celui qui investit aura le retour sur investissement. Ce n’est pas une affaire de 22 personnes qui font une assemblée générale ou 2 personnes qui sont à jour de leur cotisation. Les instances internationales du football ont demandé aux clubs de se professionnaliser et de se comporter comme des sociétés commerciales qui font du bénéfice. »
En attendant l’arrivée des investisseurs, nous apprend-t-on, Me Cheickna Sylla s’occupera de la société de gestion après sa création.
Par ailleurs, Linfodrome a appris, le dimanche 9 septembre 2018, que Moh Emmanuel, ancien joueur du club, animera une conférence de presse, le mardi 11 septembre 2018. De quoi sera-t-il question ? ‘’Eusobio’’ va s’appesantir sur les textes du club, pour éclairer la lanterne des sportifs, à quelques mois de la fin du mandat de Vagba Alexis.
Autant dire que le compte à rebours a commencé.
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