Le président de la Confédération africaine de football (CAF) et vice-président de la Fédération internationale de football association (FIFA), Ahmad Ahmad, a déposé un appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) afin de contester « fermement » la condamnation prononcée par la Chambre de jugement de la commission de l’éthique de la FIFA, fait savoir un communiqué dont l’AIP a reçu copie mercredi 25 novembre 2020.
« Un appel sera donc fait devant le Tribunal arbitral du sport afin de contester cette décision incompréhensible et choquante. Cet appel sera par ailleurs assorti d’une demande d’effet suspensif, afin de ne pas aggraver le préjudice subi par le président Ahmad, et lui permettre de mener campagne en vue de sa réélection de la présidence de la CAF », révèle la note.
Selon le communiqué, la condamnation prononcée n’a pas été rendue de façon juste et impartiale car au cours des mois d’enquête de nombreux procédés surprenants ont été relevés. Il s’agit notamment « des rumeurs permanentes concernant une possible implication de la FIFA dans le travail de la commission d’éthique, (…) des fuites d’informations relatives à la procédure en cours portant censée être strictement confidentielle (…) et l’audition de Ahmad qui ne s’est pas tenue selon les standards attendus et habituels ».
« Il résulte de ces irrégularités que les faits ont été présentés de façon largement contestable et contestée par la chambre d’enquête à la chambre de jugement de la commission de l’éthique de la FIFA. Cette dernière s’est d’ailleurs empressée de rendre dans l’urgence une décision immédiatement exécutoire, sans communiquer les motifs de sa sentence, en dépit de sa gravité », soutient le communiqué.
Pour l’équipe de Ahmad, cette précipitation pourrait être que cette condamnation empêcherait le président de la CFA d’être réélu au cours des élections prévues en mars 2021.
La chambre de jugement de la Commission d’éthique indépendante de la FIFA a jugé lundi 23 novembre 2020, Ahmad Ahmad coupable de devoir de loyauté, d’acceptation et distribution de cadeaux ou autres avantages, d’abus de pouvoir et de détournement de fonds et l’a suspendu de toute activité relative au football (administrative, sportive et autre) aux niveaux national et international pour une durée de cinq ans. Il devra en outre s’acquitter d’une amende s’élevant à CHF 200 000 (plus de 121 millions FCFA).
« La chambre de jugement a par conséquent conclu que M. Ahmad avait enfreint les art. 15, 20 et 25 du Code d’éthique en vigueur ainsi que l’art. 28 de l’édition 2018 et a prononcé à son encontre une interdiction», relève l’information publiée lundi 23 novembre 2020 sur le site de la FIFA.
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