Après les Panama Papers, voici Football Leaks. Une enquête de sept mois basée sur 18,6 millions de documents fournis au quotidien allemand Der Spiegel accuse des stars de la planète foot dont Cristiano Ronaldo, José Mourinho et l’agent Jorge Mendes d’avoir dissimulé plus de 188 millions d’euros aux services fiscaux. Les chiffres donnent le tournis, et cela ne fait que commencer : les révélations, menées par Mediapart en France, vont s’étaler sur trois semaines. Voici l’essentiel à retenir.
Les accusations : Un « système de dissimulation fiscale et de blanchiment »
L’accusé au cœur du système, c’est l’agent le plus puissant du monde, le portugais Jorge Mendes. Selon l’enquête de Football Leaks, Mendes a permis a sept de ses clients de dissimuler 188 millions d’euros « via un réseau de sociétés écrans et de comptes offshore en Irlande, aux îles Vierges britanniques, au Panama et en Suisse », indique Mediapart.
La liste complète : Cristiano Ronaldo, José Mourinho, James Rodriguez, Radamel Falcao, Ricardo Carvalho, Fabio Coentrao et Pepe.
Vendredi matin, la société de Jorge Mendes, Gestifute, l’a assuré via un communiqué, Ronaldo et Mourinho respectent « pleinement leurs obligations fiscales vis-à-vis des autorités espagnoles et britanniques ». Selon Football Leaks, l’international allemand Mesut Özil a également été épinglé. Il aurait fait l’objet d’un redressement fiscal de 2 millions d’euros.
Cristiano Ronaldo au premier rang
La folle histoire de #FootballLeaks, la plus grande fuite d’informations de l’histoire du sport #EIC mdpt.fr/2gvUvsN
La superstar du Real Madrid a dissimulé, depuis 2008, 150 millions d’euros dans des paradis fiscaux mdpt.fr/2gJpAHd#FootballLeaks pic.twitter.com/EOAjTeVB8B
Ronaldo, a lui seul, est accusé d’avoir caché 150 millions d’euros de revenus de sponsoring dans des paradis fiscaux depuis 2009. Selon Football Leaks, l’attaquant portugais n’a payé que 5,6 millions d’impôts, soit un taux d’environ 4 %. On rappelle que cet été, Leo Messi avait écopé de 21mois de prison avec sursis et d’une amende de 1,5 million d’euros pour avoir évité le paiement d’un peu plus de 4 millions d’euros au fisc.
18,6 millions de documents et 1.900 Go de données
Il s’agit de la plus grande fuite de données de l’histoire du sport : 18,6 millions de documents et 1.900 Go de données ont été fournis au quotidien allemand Der Spiegel.
C’est plus que les 11,5 millions de documents des Panama Papers. Le journal les a partagés avec le réseau European Investigative Collaborations, un collectif regroupant 12 médias européens, dont Mediapart en France, Le Soir en Belgique, El Mundo en Espagne et le Sunday Times au Royaume-Uni.
Qui se cache derrière Football Leaks ?
A l’origine, il y a un site Internet, qui fait trembler la planète foot depuis septembre 2015. Il a notamment révélé les dessous des contrats et des transferts de Gareth Bale, James Rodriguez et Anthony Martial.
Le club néerlandais du FC Twente a, lui, été banni de toutes compétitions européennes pour trois ans après les révélations de Football Leaks sur un contrat illégal passé avec le fonds d’investissements Doyen Sports. Derrière le site, on trouverait plusieurs administrateurs portugais et des serveurs basés en Russie.
En février dernier, Der Spiegel avait rencontré un certain John (pseudonyme). Ce dernier jure qu’il n’est pas un hacker mais ses déclarations restent très ambiguës : « Nous avons des sources très sérieuses. Cependant, certaines de nos sources ne savent pas qu’elles sont nos sources. » Le cabinet d’avocats espagnol Senn Ferrero, qui défend Ronaldo et les autres joueurs du système Mendes, affirme d’ailleurs que les données sont issues d’un piratage informatique dont il a été victime.
Des « whistleblowers » ou des maîtres chanteurs ?
John jure au Spiegel qu’il est un « fan » de foot mais qu’il veut « que le monde ouvre les yeux ». « La planète football est devenue une vaste organisation criminelle », selon lui.
Mais derrière cette posture de Robin des Bois, Football Leaks est accusé d’une tentative de chantage et d’extorsion.
Selon des emails consultés par le Mirror, un homme se présentant comme Artem Lovuzov (sans doute un pseudo, on ignore si John et ce dernier sont en fait la même personne) a contacté le patron de Doyens Sports, suggérant qu’une « donation généreuse comprise entre 500.000 et 1 million d’euros » permettrait de faire cesser les fuites. Mais le fonds d’investissement a contacté les autorités.
Et Football Leaks a visiblement décidé d’ouvrir les vannes.
La folle histoire de #FootballLeaks, la plus grande fuite d’informations de l’histoire du sport #EIC mdpt.fr/2gvUvsN
La superstar du Real Madrid a dissimulé, depuis 2008, 150 millions d’euros dans des paradis fiscaux mdpt.fr/2gJpAHd#FootballLeaks pic.twitter.com/EOAjTeVB8B
Ronaldo, a lui seul, est accusé d’avoir caché 150 millions d’euros de revenus de sponsoring dans des paradis fiscaux depuis 2009. Selon Football Leaks, l’attaquant portugais n’a payé que 5,6 millions d’impôts, soit un taux d’environ 4 %. On rappelle que cet été, Leo Messi avait écopé de 21mois de prison avec sursis et d’une amende de 1,5 million d’euros pour avoir évité le paiement d’un peu plus de 4 millions d’euros au fisc.
18,6 millions de documents et 1.900 Go de données
Il s’agit de la plus grande fuite de données de l’histoire du sport : 18,6 millions de documents et 1.900 Go de données ont été fournis au quotidien allemand Der Spiegel. C’est plus que les 11,5 millions de documents des Panama Papers. Le journal les a partagés avec le réseau European Investigative Collaborations, un collectif regroupant 12 médias européens, dont Mediapart en France, Le Soir en Belgique, El Mundo en Espagne et le Sunday Times au Royaume-Uni.
Qui se cache derrière Football Leaks ?
A l’origine, il y a un site Internet, qui fait trembler la planète foot depuis septembre 2015. Il a notamment révélé les dessous des contrats et des transferts de Gareth Bale, James Rodriguez et Anthony Martial. Le club néerlandais du FC Twente a, lui, été banni de toutes compétitions européennes pour trois ans après les révélations de Football Leaks sur un contrat illégal passé avec le fonds d’investissements Doyen Sports. Derrière le site, on trouverait plusieurs administrateurs portugais et des serveurs basés en Russie. En février dernier, Der Spiegel avait rencontré un certain John (pseudonyme). Ce dernier jure qu’il n’est pas un hacker mais ses déclarations restent très ambiguës : « Nous avons des sources très sérieuses. Cependant, certaines de nos sources ne savent pas qu’elles sont nos sources. » Le cabinet d’avocats espagnol Senn Ferrero, qui défend Ronaldo et les autres joueurs du système Mendes, affirme d’ailleurs que les données sont issues d’un piratage informatique dont il a été victime.
Des « whistleblowers » ou des maîtres chanteurs ?
John jure au Spiegel qu’il est un « fan » de foot mais qu’il veut « que le monde ouvre les yeux ». « La planète football est devenue une vaste organisation criminelle », selon lui. Mais derrière cette posture de Robin des Bois, Football Leaks est accusé d’une tentative de chantage et d’extorsion. Selon des emails consultés par le Mirror, un homme se présentant comme Artem Lovuzov (sans doute un pseudo, on ignore si John et ce dernier sont en fait la même personne) a contacté le patron de Doyens Sports, suggérant qu’une « donation généreuse comprise entre 500.000 et 1 million d’euros » permettrait de faire cesser les fuites. Mais le fonds d’investissement a contacté les autorités. Et Football Leaks a visiblement décidé d’ouvrir les vannes.
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