La sélection U17 camerounaise doit disputer un tournoi qualificatif pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations en Egypte. Sur les 30 joueurs convoqués par le sélectionneur, 21 ont été écartés pour non-respect de la limite d’âge.
Après avoir mis en place de nouvelles dispositions de contrôle de l’âge des joueurs en équipes nationales par le biais de tests scientifiques permettant de détecter l’âge osseux au niveau du poignet par une IRM, la Fecafoot a décelé plusieurs cas de fraudes.
« La Fédération camerounaise de football informe l’opinion publique que dans le cadre des préparatifs du tournoi UNIFFAC Limbe 2023, qualificatif au prochain championnat d’Afrique des nations des U17, 21 joueurs sur les 30 actuellement en stage ont été recalés à l'issue des tests de l’IRM. Ils ont aussitôt été sortis du groupe. Des mesures ont immédiatement été prises pour leur remplacement numérique », peut-on lire sur un communiqué.
« Cette action est la résultante des instructions rigoureuses données par le Président de La FECAFOOT agissant sous mandat du COMEX, aux fins de mettre un terme aux tripatouillages sur les états civils qui ont, par le passé, terni l’image de l’instance faîtière du football camerounais. La FECAFOOT exhorte tous les acteurs, en particulier les éducateurs, à veiller au respect des âges par catégorie », ajoute l’instance sur son site internet.
Samuel Eto’o, président de la FECAFOOT, semble bien décidé à mener à bien la lutte contre la fraude sur l’âge des footballeurs.
« Pour l’Afrique, c’est un véritable fléau »
Le test médical en question est une IRM du poignet avec laquelle les médecins peuvent vérifier l'âge des joueurs. Depuis 2018, la Confédération africaine de football (CAF) demande à ce que soit effectué des examens IRM pour évaluer l’âge osseux avant certaines compétitions continentales réservées aux mineurs.
La triche est en moyenne de trois ans entre l’âge réel et l’âge annoncé. « Pour l’Afrique, c’est un véritable fléau », s’était exaspéré le Congolais Constant Omari, ancien président de la Fédération congolaise de football (Fecofa).
En 2014, la Gambie, avait été suspendue de toute compétition officielle deux années par la Confédération africaine de football (CAF). Le pays était accusé d’avoir falsifié les identités de cinq de ses internationaux de moins de 20 ans.
Passé par Sochaux, Nantes, Saint-Etienne, Metz ou encore Lens, l’international Sénégalais Guirane N’Daw avait avoué en 2020 avoir menti sur son âge pour faire carrière en Europe.
« En Afrique, je ne dis même pas au Sénégal, le joueur qui ne diminue pas son âge ne pourra pas être professionnel. C’est la réalité, qu’on le veuille ou non. Ce qui est sûr, c’est qu’au Sénégal, 99% des joueurs ont diminué leur âge », disait-il.
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