En revanche, sur le plan de l’organisation pratique, le pays hôte avait su relever le défi. «Grâce notamment à Félix Houphouët-Boigny (paix à son âme), le Président de la République d’alors, qui avait dégagé de gros moyens. Toutes les délégations participantes avaient, à cet effet, rendu hommage à la Côte d’Ivoire. La presse sportive accréditée pour la circonstance avait été également prise en charge par le Président Houphouët-Boigny via Laurent Dona Fologo, un des ministres de référence que la Côte d’Ivoire ait connus», fait remarquer notre interlocuteur, qui assurait, à l’époque la restauration avec son équipe, à l’hôtel Sebroko. A trois ans de la Can 2021 dont l’organisation a été confiée à la Côte d’Ivoire, Sékou Kéita interpelle les uns et les autres.
«C’est maintenant que commence la compétition. Il ne faut pas attendre au dernier moment pour parer au plus pressé. Au moment où la construction des infrastructures sportives pour cette Can commence, il faut également penser à la construction d’une sélection nationale de qualité. Cela passe par le recrutement d’un entraîneur expatrié de métier, compétent. Que le peuple ait son mot à dire dans le choix de ce technicien. Il doit également savoir le contenu de son contrat. Que cet entraîneur qui sera recruté, ait les mains libres dans l’exercice de ses fonctions. Le Président Alassane Ouattara prône l’excellence. Cela sous-entend que la Côte d’Ivoire doit participer pour gagner et non pour faire de la figuration », soutient-il. Avant d’en appeler à un environnement sain autour de l’équipe nationale. «La Fédération ivoirienne de football et les dirigeants de club sans oublier les anciens joueurs et entraîneurs, doivent parler le même langage pour le bonheur du football ivoirien. Il faut des gens qu’il faut à la place qu’il faut pour garantir nos chances de succès. Evitons l’amateurisme et les problèmes de personnes qui sont sources de destruction, d’échec».
Pour mieux étayer sa pensée, Sékou Kéita renvoie l’opinion à l’échec sportif de la Côte d’Ivoire à la Can 1984. «A cette édition, l’entraîneur n’avait pas les mains libres. Les dirigeants (dont MM. Simplice Zinsou et Konan Mondon Julien) qui étaient de grosses têtes dans l’encadrement des Eléphants, lui imposaient leur loi. Chacun d’eux imposait au coach ses éléments. A telle enseigne que certains joueurs de valeur sans «sponsor» étaient injustement écartés. La suite, on la connaît. En tout cas, plus jamais cela», insiste l’homme d’affaires et hôtelier de formation et passionné de football.
Pour clore, Sékou Kéita encourage Feh Kessé Lambert, président du Comité d’organisation de la Can (Cocan) 2021 à poursuivre le travail qu’il abat avec professionnalisme depuis sa prise de fonction.
« S’il a besoin de l’expérience des anciens que nous sommes, nous sommes disponibles ».
Il faut, par ailleurs, rappeler que Sékou Kéita faisait partie, en 1980, du Comité d’organisation du jubilé d’Akassou Akran Jean-Baptiste, ancien international de l’Asec (paix à son âme). Un jubilé auquel avaient participé des vedettes sportives et culturelles telles Petit Sory (Guinée), Salif Kéita Domingo (Mali), Laurent Pokou, Bazo Christophe (Asec) et Myriam Makeba (Sud-Afrique). Un grand moment qu’il n’oubliera pas de sitôt.
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