Pratiquement un an jour pour jour après sa mort, Diego Maradona est accusé aujourd'hui par Mavys Alvarez Rego, une Cubaine de 37 ans avec qui il a entretenu une liaison au début des années 2000, de violences et d'abus présumés.
Cette mère de deux enfants qui vit à Miami a raconté à la presse à Buenos Aires comment elle avait rencontré l'ancienne idole argentine alors qu'elle était encore mineure. Alors quadragénaire, Maradona vivait à Cuba, où il suivait une cure de désintoxication.
« J'ai été éblouie, il m'a conquise [...]. Mais après deux mois tout a commencé à changer », a-t-elle raconté, affirmant que Maradona l'avait poussée « à consommer de la cocaïne, la rendant à son tour dépendante. Je l'aimais mais je le détestais aussi, j'ai même pensé au suicide. »
Elle a indiqué que lors d'un voyage à Buenos Aires avec Maradona en 2001 pour une série d'hommages, avoir été retenue contre son gré pendant des semaines dans un hôtel par des proches de Maradona, interdite de sortir seule, et contrainte à une opération d'augmentation mammaire.
Une plainte déposée par une ONG En plus de séquestration, l'Argentin est accusé par son ancienne maîtresse, avec qui la relation a duré « entre 4 et 5 ans », selon elle, de viol en une occasion à leur domicile de La Havane, ainsi que de plusieurs épisodes de violences physiques.
Mavys Alvarez a témoigné cette semaine à Buenos Aires auprès d'un procureur argentin, saisi d'une plainte non par elle-même, mais par une ONG argentine « Fondation pour la paix », émue par les confessions de la Cubaine. La plainte porte notamment sur trafic d'être humain, privation de liberté, réduction en servitude, coups et blessures. Elle a expliqué s'être ouverte sur les faits après tant d'années parce que Maradona est décédé.
« J'ai fait ce que j'avais à faire, je laisse le reste à la justice. J'ai atteint mon objectif : dire ce qui m'est arrivé, pour éviter que cela arrive à d'autres, ou au moins que d'autres filles se sentent la force, le courage de parler. » Cinq proches de l'entourage de l'ancienne idole argentine mis en cause ont nié les faits ou leur implication, via leurs avocats.
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