Si ces marabouts des temps modernes ne font pas leurs pubs en commentaires sous des publications d’autrui, ils font tout simplement intrusion dans notre messagerie privée pour nous inviter à adhérer à leurs pratiques ésotériques que sont le bédou magique, la valise magique, le canari magique, etc.
Il faut dire que s’ils prospèrent dans leurs entreprises, c’est sans doute parce qu’une multitude de gens appâtés par le gain facile, succombent à leurs prestidigitations. Cet après-midi du dimanche 26 juillet, je suis tombé sur une vidéo assez étrange d’un maitre marabout, qui parlant de ses pouvoirs de richesse, a fait virer son speech vers le sujet du football, se laissant entraîner par certains commentaires provocateurs d’internautes lors du direct :
Tu peux produire de l’argent dans une valise et faire bédou magique, et tu vis dans cette vilaine cabane ? Ôkpô ! A décrié Koffi. Moustapha Koné, un autre «facebookeur», a abordé complètement un autre sujet : «Maitre marabout, nous ce n’est pas l’argent-là qui nous intéresse aujourd’hui. On va s’occuper de ça après. Mais pour le moment ça chauffe en Côte d’Ivoire avec l’élection à la présidence de la FIF. Faut voir dans ton canari-là le sort qui est réservé à notre candidat Didier Drogba. Il va passer ou bien c’est comment ?»
?Le féticheur, lisant nonchalamment le commentaire comme un élève de CP2, oublia tout d’un coup ses démonstrations de force de grisbi pour aborder l’élection de la FIF avec son accent dahoméen : «Concernant Drogba, il y a longtemps que mes génies m’ont dit qu’il va gagner. Tout ce qui se passe ne va contribuer qu’à le grandir et à rendre sa victoire belle, éclatante. C’est moi qui vous dit qu’il va gagner, ce n’est qu’une question de quelques temps. Si ce n’est pas le cas ne faites plus confiance à mes canaris magiques…»
Le marabout béninois disait-il vrai ou était-il dans des affabulations ? Tout compte fait, sa prédication a fait plaisir à bon nombre d’internautes sur les réseaux sociaux, qui se sont mis à lui envoyer des émoticônes en cœur, alors que des secondes plus tôt ce n’était que des médisances.
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