Selon Eugène Diomandé, même si l’actuel président de la
Fédération ivoirienne de football (Fif), Sidy Diallo, et son prédécesseur, Jacques
Anouma, ont glané quelques lauriers avec la sélection nationale, ils ont néanmoins
manqué de vision.
« C’est vrai. Jacques Anouma a bénéficié de l’émergence d’une
génération exceptionnelle, celle de Didier Drogba, Yaya Touré, Kolo Touré,
Zokora et beaucoup d’autres. Les Eléphants ont disputé deux Coupes du Monde
(2006 et 2010) et une finale de CAN (2006). Avec Diallo, la Côte d’Ivoire est
devenue championne d’Afrique, en 2015, s’est qualifiée pour la Coupe du Monde
en 2014, parce que les grands joueurs que j’ai cités étaient encore là. Ces
résultats ont fait beaucoup de bien à l’image du pays, la FIF a touché de
l’argent de la FIFA, de la CAF… Mais ce n’est pas suffisant »,
juge-t-il dans une interview accordée à Jeune Afrique.
Puis d’expliquer : « J’estime que le football local a été
oublié, que l’argent n’a pas bien été utilisé. Regardez où en sont nos clubs
professionnels : ils souffrent presque tous économiquement. Et sur la scène
continentale, ils n’ont plus de résultats. Regardez la situation du football
chez les jeunes : nous avons un formidable potentiel, mais à part l’ASEC
Abidjan, qui mène une vraie politique de formation, elle n’est pas
réjouissante. Pendant plusieurs années, la priorité absolue a été donnée à la
sélection nationale. Il y a eu des résultats, mais derrière, la réalité est
beaucoup moins brillante, car ceux qui ont présidé la FIF ont tout simplement
manqué de vision. De plus, beaucoup, en Côte d’Ivoire, s’interrogent sur la
gestion financière de la FIF. Sidy Diallo est très contesté par de nombreux
présidents de clubs à ce sujet. »
0 Commentaires
Participer à la Discussion