Le monde du football ivoirien est sous le choc. Il attendait
la réaction de la FIFA, il l’a désormais: comité de normalisation. « Le mandat
du comité de normalisation comprendra les tâches suivantes :
Gérer les affaires courantes de la FIF ;
réviser partiellement les statuts et le code électoral de la
FIF (lorsque nécessaire dans le contexte des élections) afin de garantir leur
conformité avec les Statuts et les exigences de la FIFA, et veiller à leur
adoption par l’assemblée générale de la FIF ;
réviser les statuts de certaines parties prenantes ; et en
dernier lieu, agir en qualité de commission électorale pour l’organisation de
l’élection d’un nouveau comité exécutif de la FIF sur la base des statuts et du
code électoral révisés. », écrit la FIFA.
Une source introduite à la CAF précise
« Il faut savoir que le comité de normalisation fonctionne
comme une vraie fédération. Il sera composé d'ivoiriens, proches ou non du
foot. Ce comité a droit de vote aussi bien à la Caf qu'à la fifa. ».
La FIFA a frappé là où ça fait mal. La fédération ivoirienne
de football avait atteint un niveau de performance remarquable ces dernières
années. Elle était citée parmi les mieux structurées en Afrique et dans le
monde. Les dirigeants ivoiriens agissaient même en qualité de facilitateurs
pour régler les crises dans les fédérations de la sous-région. La FIF tombe bas
aujourd’hui. Les querelles de chapelles et de cours communes, les egos
surdimensionnés, le jeu des intérêts, humilient gravement le football ivoirien.
La crise à la fédération prend ses racines dans le
changement de la gouvernance en 2011. Les blocs se sont constitués. Ils sont
devenus étanches au fil du temps. En 2015, l’assemblée générale élective n’a
pas se tenir à date. En raison des tensions dans La maison. En novembre 2017,
après l’élimination de la Côte d’Ivoire pour le mondial 2018 en Russie, les
clubs dissidents ont accentué la pression sur le comité exécutif. Ils ont tenté
d’obtenir la démission du bureau de Augustin Sidy Diallo. La FIFA, interpellée,
a reçu les deux parties à Zurich pour essayer de rapprocher les points de vue.
Chaque entité, sûre de son fait, à fait le dos rond. Les mesures d’apaisement
enclenchées en mai 2019 par Sidy Diallo n’ont rien apporté. La bataille électorale
pour le contrôle de la fédération a pourri davantage la situation. Les
positions se sont braquées. Et ce qui devrait arriver, arriva.
La préoccupation aujourd’hui est d’agir vite pour la mise en
place du fameux comité de normalisation. Tous les « palabreux » placés à
équidistance!
Le football ivoirien est à l’arrêt depuis le mois de mars
2020. Au-delà des passes d’armes, le grand perdant, c’est justement, le
football.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article