La fédération gabonaise de football est en émoi après l'élimination des Panthères de la CAN 2019. Le ministre des Sports Alain-Claude Bilie-By-Nzé, qui a pris le dossier en main, vient d'entériner le limogeage du sélectionneur Daniel Cousin et évoque une possible dissolution de la sélection.
C’était à prévoir. Quatre jours après le match nul concédé à Bujumbura (1-1), le 23 mars dernier, synonyme d’élimination, Daniel Cousin a appris de la bouche du ministre des Sports, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, que sa mission, ainsi que celle de ses adjoints, était terminée, alors que son contrat courait jusqu’au 31 juillet prochain. La décision a été prise à l’issue d’une réunion organisée mercredi au palais des sports de Libreville, réunissant outre le ministre et certains de ses conseillers, des membres de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) – mais pas le président Pierre-Alain Mounguengui, retenu au Caire – et le staff technique au complet.
Pour rappel, Cousin, nommé en septembre dernier après le limogeage de l’Espagnol José Antonio Camacho en septembre, avait attendu le mois de février pour signer son contrat et toucher une partie de ses arriérés de salaire.
Stage de préparation, primes, arrivée d’Aubameyang…
Lors de cette réunion, le ministre a évoqué la dissolution de la sélection nationale, une façon de mettre à l’écart tous ceux dont le comportement n’a pas été exemplaire ces derniers mois. Une annonce à la fois surprenante et risquée : ce type de décision ne pouvant revenir qu’à la Fédération et non de l’État, ce que la FIFA interpréterait comme une ingérence politique, avec des conséquences graves, allant jusqu’à une suspension de toutes les compétitions internationales. « Cela lui a été rappelé par un membre de la Fegafoot », explique une source. Pourtant, Alain-Claude Bilie-By-Nzé semble décidé à aller jusqu’au bout de sa logique.
Le motif du courroux du ministre était bien sûr l’élimination des Panthères pour la CAN. Mais tout a-t-il été fait pour que la sélection se prépare dans les meilleures conditions ? Visiblement non. « Le staff avait prévu de faire un stage au Rwanda, pays voisin du Burundi, avec un climat identique. Mais pour des raisons économiques, car cela était visiblement trop cher, il a été décidé d’effectuer le stage à Libreville. Cela a été décidé tardivement », poursuit une autre source.
De plus, la question des primes en cas de qualification (12 200 euros par joueur, 8 millions de francs CFA selon nos informations) a été réglée tardivement. Puis le premier entraînement prévu le lundi 18 au stade de l’Amitié a été délocalisé en urgence à Sibang, en banlieue de Libreville, sur un terrain gorgé d’eau. Et ce n’est pas tout : Pierre-Emerick Aubameyang (PEA), attendu le mardi à Libreville, n’est arrivé que le mercredi.
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