L’Etat de Côte d’Ivoire a accepté, le glissement de dates proposé par la Confédération africaine de football (CAF) concernant l’organisation des trois prochaines éditions de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), et accepte l’édition de 2023 par solidarité au Cameroun déchu de celle de 2019 à cause du retard constaté dans la mise en place d’infrastructures nécessaires.
« Le gouvernement a pris acte de la décision de la CAF. Le président a tenu à exprimer sa solidarité à l’ensemble des sportifs africains, et surtout exprimer notre solidarité au Cameroun pour les investissements importants qui ont été réalisés. La Côte d’Ivoire, pays de solidarité, d’hospitalité et de dialogue, ne peut pas échapper à sa vocation d’être toujours aux côtés de la jeunesse africaine pour un évènement aussi important », a confié le ministre des Sports, Paulin Claude Danho.
Le premier responsable des sports a fait cette déclaration, mardi, à la presse, à Abidjan, au sortir d’une audience accordée par le Président Alassane Ouattara au président de la CAF, Ahmad Ahmad, présent à Abidjan depuis lundi, pour une visite de 48h, pour expliquer la décision de son comité exécutif, prise en novembre 2018.
Toutefois, le ministre a souligné avoir reçu des instructions du Président Ouattara d’œuvrer, de concert avec le Comité national d’organisation en place (COCAN 2021) afin que « tous les investissements structurants programmés soient réalisés dans les délais pour que la Côte d’Ivoire soit au rendez-vous de ce grand évènement sportif de la jeunesse africaine », qui aura finalement lieu en 2023 en terre ivoirienne.
Expliquant le glissement, le président de la CAF a indiqué que cette décision a été prise pour encourager les efforts du Cameroun qui est à 80% des réalisations requises. La CAN étant la compétition phare du continent, il revient à la Confédération de faire en sorte que les athlètes, surtout les joueurs professionnels qui viennent pour y participer bénéficient de toutes les commodités auxquelles ils ont droit dans les différents pays où ils évoluent.
“On devient exigent par rapport à nos joueurs professionnels. Il n’y aura pas de CAN bientôt si nos joueurs professionnels ne participent pas. C’est eux qui font de la CAN, une Coupe d’Afrique des Nations. Notre responsabilité est d’autant plus grande que la CAF doit prendre soin de ces joueurs. Ils font vivre beaucoup de familles africaines. Ils sont la fierté des passionnés du football. On les suit tous dans les championnats étrangers”, a prévenu Ahmad Ahmad.
Depuis le 30 novembre 2018, la CAF a procédé à un glissement des dates de l’organisation des trois prochaines CAN. Une décision réfutée par le gouvernement ivoirien, qui a saisi le tribunal arbitral du sport (TAS) par le truchement de la Fédération ivoirienne de football (FIF).
D’où la mission, à Abidjan, du président de la CAF pour expliquer les raisons de cette décision aux autorités ivoiriennes et rapprocher les deux positions.
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