Cinq ans après le déroulement des faits, les Eléphants n’ont toujours rien oublié. Rien oublié de l’effroyable mésaventure qu’ils ont vécue le lundi 13 février 2012 dans l’espace aérien gabonais. Si certains en rient aujourd’hui, d’autres continuent d’en trembler.
Et évitent soigneusement d’évoquer le sujet. Le lundi 13 février donc, au lendemain de sa douloureuse défaite en finale de la CAN 2012 contre la Zambie (0-0, 8-7, tab), l’équipe nationale de Côte d’Ivoire est à l’aéroport de Libreville pour regagner Abidjan où elle doit recevoir les honneurs du chef de l’Etat et de la nation.
Une fois l’embarquement achevé, arrive l’heure du décollage. Mais les choses ne se passent pas comme prévues. « Le décollage a été très pénible. L’avion a vraiment eu du mal à décoller. On l’a tous senti. C’était un mauvais présage », raconte aujourd’hui Igor Lolo. Comme le début d’un film d’horreur dont le pire scénario est à venir.
« Eboué est fou ! »
Vingt minutes après avoir atteint sa vitesse de croisière, l’oiseau métallique transportant Didier Drogba, Yaya Touré, Copa Barry, Didier Zokora, Gervinho, Salomon Kalou et leurs coéquipiers, rencontre ses premiers problèmes au-dessus de l’océan Atlantique. Embourbé dans une zone de turbulences, l’avion est secoué dans tous les sens.
Et fini par perdre dangereusement de l’altitude. « L’avion était secoué comme de vulgaires popcorns. Et on a commencé à perdre de l’altitude ». Dès lors, la panique s’empare des stars ivoiriennes, au premier rang desquelles Didier Drogba ; et des autres membres de la délégation.
« On était tous paniqués. On s’est mis à crier à tue-tête. Tétanisés par la peur, certains priaient dans leur coin. Copa (Barry, Ndlr) récitait des sourates du Coran. Seul Emmanuel Eboué jouait au fou. Il criait ‘’Si le pilote ne sait pas comment faire, qu’il me laisse les commandes. Je vais piloter cet avion ». Lire la suite
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