Le Portugal comme refuge. Pour la deuxième année consécutive, l'UEFA a délocalisé la finale de la Ligue des champions dans le pays de Cristiano Ronaldo, cette fois à Porto, l'option qui répondait le mieux au casse-tête sanitaire, avec la garantie d'accueillir au moins 12.000 supporters britanniques. Un air de Premier League... le soleil en plus. Le stade du Dragon va accueillir, le 29 mai prochain, le derby anglais entre Chelsea et Manchester City, en lice pour soulever le prestigieux trophée.
Restrictions de voyage entre le Royaume-Uni et la Turquie
Le cadre est inédit, mais pas surprenant, la rumeur bruissant depuis plusieurs jours sur une éventuelle délocalisation de l'affiche. L'instance européenne a acté jeudi la tenue du match à Porto, après avoir revu en urgence son plan initial de le disputer à Istanbul.
En raison des fortes restrictions de voyage entre le Royaume-Uni et la Turquie, le choix du stade Atatürk, sans supporters anglais, semblait de plus en plus difficile à justifier. La métropole turque devait déjà accueillir la finale l'an passé, avant d'être mise sur la touche face à la pandémie de Covid-19. Le communiqué de l'UEFA ne précise pas s'il y a un accord pour l'édition 2022, aujourd'hui prévue à Saint-Pétersbourg.
Comme à l'été dernier, c'est vers le Portugal que l'UEFA s'est repliée. En août, Lisbonne a accueilli à huis clos le "Final 8" de la C1, qui a vu le Bayern Munich sacré face au Paris SG (1-0). Cette fois, Porto a été désigné. Son stade moderne a accueilli la finale de la Ligue des nations en 2019.
6.000 supporters par club
Mais si le FC Porto a remporté deux fois la Coupe aux grandes oreilles (1987, 2004), jamais la grande ville du "Norte" n'a accueilli de finale de C1. Cela ne pose "pas de problèmes", a réagi jeudi l'entraîneur de City Pep Guardiola, avec une pensée pour son milieu allemand d'origine turque Ilkay Gündogan. "Je voulais aller à Istanbul pour lui."
L'UEFA imagine franchir sur les bords du Douro un nouveau jalon vers le retour à une vie normale, notamment sur la question du public. L'instance a garanti à chaque club 6.000 billets, en vente dès jeudi aux supporters, en attendant de finaliser avec les autorités locales le nombre total de spectateurs autorisés. "Priver les supporters de la chance d'assister en personne à ce match n'était pas envisageable, et je suis ravi que ce compromis ait pu être trouvé", a réagi le président de l'UEFA Aleksander Ceferin.
Cette finale doit marquer le début de la fin de l'ère des huis clos, puisque l'Euro (11 juin-11 juillet) arrivera dans la foulée avec des stades partiellement remplis, dans une ambiance "sûre et festive" voulue par l'UEFA.
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