Pour sa troisième participation à un quart de finale de Ligue des champions de son histoire, Villarreal, dominant, a battu le Bayern Munich mercredi sur un but en début de match de Danjuma (1-0).
Le match : 1-0 À l'échelle de l'histoire de Villarreal, c'est un exploit assez considérable. À l'issue d'un match très abouti, les Espagnols, parfaitement organisés et portés par un Giovani Lo Celso exceptionnel, ont battu le Bayern Munich (1-0) et ont montré que leur qualification au tour précédent face à la Juventus Turin (1-1, 3-0) ne devait pas grand-chose au hasard.
Avec un peu plus d'efficacité notamment en fin de match, les Espagnols auraient même dû prendre un avantage plus conséquent dans la perspective du match retour. Le plan de jeu d'Unai Emery avec un 4-4-2 très compact, animé par le délicieux Giovani Lo Celso, a parfaitement fonctionné et a éteint les intentions de son homologue Julian Nagelsmann. Très disciplinés autour d'une paire Capoue-Coquelin efficace, les Espagnols ont limité la créativité bavaroise.
Ni Kingsley Coman, placé côté droit, et encore moins Serge Gnabry à gauche ne sont parvenus à déséquilibrer le bloc de Villarreal. Sans créativité, plombé par des erreurs techniques inhabituelles, le Bayern Munich, à l'exception d'une volée de Kimmich (23e), n'a jamais réussi en première mi-temps à se créer des situations. lire aussi Le film de Villarreal-Bayern Munich Les hommes d'Unai Emery ont ouvert le score sur un but d'entrée de Danjuma (8e) à l'issue d'une action collective joliment construite. Ils auraient même pu achever cette première période par une avance plus conséquente. Le but de Francis Coquelin, sur un centre-tir très chanceux, était invalidé pour une position initiale du hors-jeu (41e).
Étienne Capoue, dominant dans l'entrejeu, voyait sa frappe passer à côté (45e +1). À la reprise, le rapport de force n'évoluait pas. Et c'est Villarreal qui aurait dû s'offrir une avance plus conséquente à la suite d'une frappe splendide de Moreno qui a fini sa course sur le poteau (53e) puis sur une transition sauvée in extremis par Davies devant Moreno (57e). Cinq minutes plus tard, à la suite d'un mauvais renvoi de Manuel Neuer, Moreno était encore tout proche de libérer le stade de la Céramique.
Le Bayern Munich, malgré des changements (entrée de Sané notamment), peinait à se montrer précis. Coman, en jambes, ne parvenait pas à trouver l'ouverture. Rulli détournait une frappe de Davies (66e). Villarreal s'en voudra sans doute de ne pas avoir converti toutes ses situations. Danjuma, seul face à Neuer (66e) et Pedraza (87e) manquaient l'occasion.
Au match retour, le Bayern Munich devra montrer un tout autre visage pour se qualifier. Le joueur : Lo Celso, un délice de soirée Cet hiver, il aurait pu s'engager à l'OL. Au lieu de cela, le milieu argentin (25 ans), prêté par Tottenham, a illuminé ce quart de finale face au Bayern Munich de son immense talent. Le gaucher est un joueur délicieux. Et ce mercredi soir, il a été essentiel par son volume de courses et sa créativité. À l'origine par son extérieur du pied de l'ouverture du score, l'ancien Parisien a ensuite été un recours constant dans les sorties de balle.
Et un poison dans les transitions. Cette ouverture extérieur du gauche pour le Néerlandais Danjuma aurait mérité d'être une passe décisive (68e). Comme cette remontée de balle et ce service pour Pedraza (87e). Au-delà de son apport offensif constant, Lo Celso aura été très précieux dans la couverture et des montées d'Alphonso Davies. Un match complet. De quoi donner quelques regrets aux supporters parisiens....
Le fait : quand Moreno ne profite pas de la bévue de Neuer... Dans ses cauchemars, Gérard Moreno se souviendra sans doute longtemps de cette action de la 62e minute. Une séquence qui aurait pu changer le cours de ce quart de finale aller.
L'international espagnol aurait dû profiter de l'incroyable bévue de Manuel Neuer pour aggraver le score. Sur un ballon anodin, le gardien bavarois ratait totalement son dégagement qui atterrissait sur Moreno.
Mais la frappe immédiate de l'Espagnol passait à gauche du cadre... Une occasion immense gâchée...
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