Vahid Halilhodzic, sélectionneur du Maroc depuis août 2019, ne fera pas faire le voyage pour la Coupe du monde au Qatar. La Fédération marocaine et le Franco-Bosnien ont négocié un départ à l'amiable.
Décidément, la malédiction se poursuit entre Vahid Halilhodzic et la Coupe du monde. Après avoir été évincé par la Côte d’Ivoire juste avant le Mondial 2010 en Afrique du Sud et par le Japon avant la Coupe du monde 2018 en Russie, le sélectionneur du Maroc quitte ses fonctions.
Selon le quotidien sportif L’Équipe, la situation tendue entre le Franco-Bosnien, à la tête des Lions de l'Atlas depuis août 2019, et Hakim Ziyech (40 sélections, 17 buts) serait la cause principale de cette décision. « En raison des divergences de points de vue entre la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) et l’entraîneur de l’Equipe Nationale, M. Vahid Halilhodzic, au sujet de la préparation idoine des Lions de l’Atlas pour la phase finale de la 22ème édition de la Coupe du monde Qatar 2022, les deux parties ont convenu de se séparer à l’amiable », indique un communiqué de l’instance ce jeudi 11 août, en assurant que les deux parties se quittent en bons termes.
Depuis son arrivée, Halilhodzic avait rajeuni les cadres, avec les frères Ryan (24 ans) et Samy (25 ans) Mmaee, Sofyan Amrabat (25 ans), Selim Amallah (25 ans) ou Azzedine Ounahi (22 ans) et qualifié son équipe pour le Qatar. Mais à la Coupe d'Afrique des nations, en début d'année, l'élimination du Maroc en quarts de finale contre l'Égypte (2-1 a.p.) est mal passée.
Jeté à la poubelle
Après son éviction de la Côte d’Ivoire de Didier Drogba, Vahid Halilhodzic n’avait plus l’intention d’entraîner une sélection africaine, lui qui avait qualifié les Ivoiriens avec un très beau parcours en éliminatoires (5 victoires et un nul). Malgré cette immense déception, Halilhodzic avait tout de même accepté de prendre la sélection algérienne. Après son départ du Japon en avril 2018, il avait déclaré avoir eu « l'impression d'être jeté à la poubelle ». On se souvient de ses larmes en quittant le pays.
Dans le litige qui l’opposait au Maroc, Fouzi Lekjaa avait en effet promis aux supporters marocains le retour du milieu offensif Hakim Ziyech au sein de la sélection, alors que l'intéressé refusait de s'y présenter tant que « coach Vahid » sera aux commandes. L’ancien sélectionneur des Lions de l’Atlas, le Français Hervé Renard, avait déjà été très agacé par le comportement d'Hakim Ziyech. Les choses étaient finalement rentrées dans l’ordre après un entretien avec Hervé Renard, Fouzi Lekjaa et le joueur. Visiblement, avec Vahid Halilhodzic, il n'y a pas eu de tentative de médiation.
Walid Regragui en embuscade
La Fédération aura donc arbitré en faveur du joueur, écartant le sélectionneur de 70 ans. Walid Regragui - actuel entraîneur de WAC Casablanca - tiendrait la corde pour récupérer le poste et conduire les siens à la Coupe du Monde au Qatar en fin d'année. Regragui a réussi une belle saison avec un doublé Championnat - Ligue des champions africaine.
Ironie du sort, c'est au Maroc, à Casablanca, où il avait remporté la Ligue des champions avec le Raja en 1997 que Halilhodzic a découvert le continent africain.
À part avec l’Algérie au Brésil en 2014, où « coach Vahid » a emmené les Fennecs vers un huitième de finale historique avec un match formidable contre l'Allemagne (2-1 a.p.), future championne du monde. Cette fois-là, il avait fait l'unanimité. Malgré tout, son histoire avec le Mondial ressemble de plus en plus à un cauchemar.
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