Kra Ezequiel et sa compatriote Koné Bintou , tous deux de nationalité ivoirienne, s’étaient rendus en France pour participer à un championnat d’athlétisme. Fini la compétition, Koné Bintou s’évapore dans la nature française et reste introuvable jusqu’à ce jour.
Ils étaient deux athlètes à concourir sous le drapeau ivoirien aux Championnats de France d’athlétisme, qui se sont tenus du 1er au 3 juillet dernier à Châteauroux.
Mais, l’aéroport Félix Houphouët Boigny d’Abidjan (Côte d’Ivoire) n’a accueilli, le 5 juillet 2016, qu’un seul d’entre eux : Kra Ezequiel. Sa compatriote s’est, quant à elle, détachée du groupe dans la nuit du 4 au 5 juillet sans avoir informé ceux qui étaient responsable de leur hébergement.
Suite à cette situation, nos confreres de la "regionale" qui n’arrivait pas à joindre le Président, ont décidé d’avoir plus d’informations auprès du Secrétaire Général de la Fédération ivoirienne d’athlétisme, Séri Kpa. Celui-ci a affirmé « ne pas connaitre l’existence de Koné Bintou » et que l’athlète de 19 ans « ne fait partie de leurs fichiers ».
Nous sommes donc rentrés en contact avec celui qui a hébergé ces athlètes durant tout ce temps en France, Pierre Berlier, qui a même créé une page facebook dénommée : Athlètes ivoiriens de France.
En effet, Pierre assiste les entraineurs ivoiriens depuis sept ans à Abidjan et au centre de haut niveau de Yamoussoukro. En dehors de cela, il collabore avec la Fédération ivoirienne d’athlétisme, afin d’organiser les invitations des athlètes cadets et juniors ivoiriens qui doivent participer à une compétition en France.
Informé de la déclaration de Séri Kpa, Pierre s’est dit surpris de cette réaction dans la mesure où c’est « la fédération elle-même qui a fait les demandes de visa pour ces athlètes ».
Selon lui, les dirigeants de l’athlétisme ivoirien le « tiennent pour responsable, ce qui est vrai », mais « Bintou est majeure » et qu’il ne « peut pas attacher son pied au lit ».
« Ils logeaient chez moi personnellement et à la veille de leur départ, on avait fait une fête en leur honneur. Tout était parfait jusqu’à ce qu’elle s’enfuie », a déclaré Pierre Berlier.
Le phénomène des athlètes qui profitent des championnats pour rester en Europe est récurent en Afrique, comme le cas de la volleyeuse sierra-léonaise qui a disparu en Suisse après un tournoi. Selon certains de ces athlètes, il n’ont pas de suivi dans leur pays et surtout, pas de moyens.