Des médecins anglais s’inquiètent de la recrudescence d'une infection sexuellement transmissible qui cause des nécroses au niveau des parties génitales.
On connaissait la syphilis, la gonorrhée ou encore la chlamydiose, voici maintenant le granulome inguinal aussi appelé donovanose. L’infection sexuellement transmissible (IST) due à la bactérie Klebsiella granulomatis provoque des lésions sur les parties génitales des personnes qui l'ont contractée. Ces symptômes impressionnants lui ont valu le surnom d’infection "mangeuse de chair".
La sonnette d’alarme a été tirée par des médecins anglais. Le journal britannique The Sun partage les données officielles : 19 cas ont été détectés outre-Manche en 2016, 30 en 2019, avant de connaître une baisse en 2020, probablement grâce aux confinements, et de regagner du terrain en 2021. "Ces chiffres suggèrent que la donovanose – qui était auparavant considérée comme limitée à des endroits comme l'Inde, le Brésil et la Nouvelle-Guinée – est de plus en plus courante au Royaume-Uni", estime le Dr Shree Datta, obstétricienne et gynécologue.
Soignée grâce à un traitement antibiotique
Les symptômes apparaissent généralement une à 12 semaines après l’infection. "Le premier symptôme est l’apparition d’un nodule rouge, douloureux qui s’élargit lentement pour former une masse ronde, en relief (granulome)", explique le Manuel MSD. Lorsqu’il se rompt, le granulome laisse place à une ulcération à l’odeur nauséabonde près du pénis, du scrotum ou de l’aine chez les hommes et de la vulve ou du vagin chez les femmes. Les parties du visage et des fesses peuvent également être touchées.
Un patient infecté et diagnostiqué peut être soigné grâce à un traitement antibiotique. Son état peut s’améliorer en une semaine, mais des lésions peuvent réapparaitre. Non traitée, l’infection peut causer la mort du porteur.
Comme il vaut mieux prévenir que guérir, mettre un préservatif lors d’un rapport sexuel est le meilleur moyen de se protéger de l’infection "mangeuse de chair".
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article