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Attentat à la pudeur : L’ingénieur en génie civil n’a pas été ingénieux avec l’étudiante

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Attentat
Ingénieur en génie civil de son état, Kéba Faye risque 2 ans de prison ferme pour attentat à la pudeur. Il a été jugé pour avoir agressé sexuellement Kelly F. D. Minkoue après un rencard.   

L’ingénieur en génie civil Kéba Faye, 38 ans, marié, père de 3 enfants est dans une mauvaise passe. Il n’a pas pu résister devant l’étudiante béninoise, Kelly F. D. Minkoue. Lorsqu’il a aperçu cette dernière aux abords d’une école de formation de la place, ce fut le coup de foudre ! Il a fait descendre la vitre de sa voiture pour lui proposer de la déposer chez elle. La demoiselle est montée à bord sans savoir qu’une partie sombre de sa vie allait débuter.  

En effet après 2 mois, leur relation a atterri à la barre du tribunal de flagrants délits de Dakar. Kéba Faye est poursuivi pour attentat à la pudeur avec violence. Il a été jugé hier lundi 14 octobre.    

Selon les débats d'audience, ils se sont connus au courant du mois de septembre 2024. Ils se parlaient via WhatsApp et ont finalement noué une relation amoureuse. Alors un samedi, Kéba décide d’inviter sa copine au restaurant pour un dîner. Ce que Kelly a accepté. A bord de son véhicule, Kéba est allé la prendre à son domicile, sis à Mermoz. Seulement, ce rancard sera une mésaventure pour la jeune fille. Après un tête à tête, autour d’un plat dans un coin chic de Dakar, Kéba devait la ramener chez elle. Mais, l’homme ne s'est pas contenté de tenir le volant. Arrivé sur la VDN, il a garé la voiture, arrêté le moteur avant d'allumer les feux de détresse. Il a alors tenté d'obtenir des faveurs sexuelles de la jeune fille, qui a refusé. Le prévenu a alors tenté de la contraindre non sans violence.

« Je ne pouvais plus me maîtriser… »

Entendu, Kéba Faye a reconnu sans ambages les faits qui lui sont reprochés. Il a regretté son acte, disant qu’il ne pouvait pas se retenir. « On se caressait. Elle a commencé à m’exciter. J’ai sorti mon sexe. A un moment, elle a voulu arrêter. Je l'ai supplié de continuer. Ensuite, j’ai commencé à me masturber. Je ne pouvais plus me maîtriser. J’ai éjaculé. Je voulais qu’elle tienne mon sexe par la main, elle a refusé. Au début elle était pourtant réceptive.», a déclaré le prévenu avant de solliciter la clémence.

« Il a introduit sa main… »

Revenant sur l'histoire, la partie civile Kelly a raconté que Kéba l’avait trouvée devant son école. Il lui a proposé de la déposer à son domicile. En cours de route, Kéba a pris son contact pour faire connaissance. Ils discutaient souvent sur WhatsApp. « Il m’a invité au restaurant pour un dîner. Sur le chemin du retour, il a fait sortir son sexe. Il était agressif. J’étais tétanisée. On était sur la Vdn. Il a défait mon pantalon. Il a introduit ses doigts sans mon sexe. Je ne pouvais pas sortir parce qu’il avait verrouillé la portière de la voiture. J’ai refusé ses avances. Il m’a forcé en me menaçant. Après il a éjaculé sur moi », a expliqué la demoiselle. 

Selon Me Ibrahima Mbengue, avocat de la victime, Kéba Faye est un coutumier des faits. Si l’on se fie à la robe noire, deux autres étudiantes d’une école de la place avaient porté plainte contre lui pour les mêmes faits avant de se rétracter. Me Ibrahima Mbengue a demandé au tribunal de mettre Kéba Faye hors état de nuire. Comme dommages et intérêts, il a réclamé le franc symbolique. Il a conclu sa plaidoirie, en révélant que le prévenu a laissé à la maison sa femme qui est en état de grossesse avancée.

Faisant ses observations, le procureur de la République a estimé que le délit d’attentat à la pudeur avec violence est constant. Le maître des poursuites a évoqué les dispositions de l’article 433 du code pénal pour demander une peine de 2 ans ferme. 

« Il n’a pas pu se retenir. Mais c’est un homme. Et, c’est la fille qui l’a excité », a plaidé pour sa part, Me Moussa Diouf, avocat de la défense. Pour lui, on ne peut pas parler d’attentat à la pudeur dans cette affaire. Car, les deux parties étaient liées par une relation amoureuse. A titre principal, Me Diouf a demandé la relaxe à défaut d’une application bienveillante de la loi pénale.

 L’affaire a été mise en délibéré au 21 octobre prochain.
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