
Au cœur de cette histoire, développe le journal, Pierre Robert, 72 ans, riche homme d’affaires français de Beauvais. Il est soupçonné d’avoir commandité ces actes depuis plusieurs années. Il possédait plusieurs biens immobiliers au Sénégal et y organisait des abus sur des enfants vulnérables, âgés de 5 à 17 ans, en s’appuyant sur des relais locaux. Il est toujours en détention.
Les sévices étaient filmés et diffusés sur le «dark web», alimentant un réseau pédopornographique international. Jusqu’à 150 enfants pourraient être concernés, dont une vingtaine de victimes identifiées au Sénégal.
Un autre suspect, Adrien Bastard, 43 ans, également originaire de Beauvais, a été remis en liberté le 12 août dernier malgré la gravité des accusations et l'opposition du parquet, souligne la même source. Il est poursuivi pour traite d’êtres humains et proxénétisme aggravé. Son implication précise reste floue, mais il aurait joué un rôle de facilitateur dans le réseau. Sa libération a provoqué un tollé en France.
Focus sur le Sénégal
L’affaire a éclaté début avril, avec l’arrestation de quatre hommes dans l’Oise. Des milliers de fichiers pédopornographiques ont été saisis. Les enquêteurs ont mis en évidence une organisation structurée, avec une logistique internationale et des complicités dans les pays ciblés, précise le quotidien d'information.
Le Sénégal apparaît comme le principal terrain d’action du réseau. Les prédateurs ciblaient des enfants des quartiers défavorisés de Dakar ou de régions côtières, attirés par de fausses promesses. Les abus étaient méthodiques et organisés dans des résidences privées appartenant à Robert. L'inoculation délibérée du VIH à certaines victimes est décrite par les enquêteurs comme un «acte de domination ultime».
Les autorités sénégalaises ont été sollicitées pour coopérer, mais aucune arrestation locale n’a été confirmée à ce jour. Des ONG comme Wanted Pedo et des associations de défense des droits de l’enfant alertent sur les risques d'impunité pour les complices locaux.
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