Il s’exprimait à la 13e édition des Assises de la Transformation Digitale en Afrique (ATDA) qui s’est tenue le mercredi 20 novembre 2024 à Abidjan sous le thème : « Intelligence artificielle et transformation digitale : vers un avenir durable pour l’Afrique ».
Elle a vu la participation d’acteurs majeurs du secteur technologique, de décideurs politiques, d’entrepreneurs et d’experts en innovation.
Cette édition des ATDA a abordé les enjeux cruciaux liés à la transformation digitale, tout en mettant en lumière les opportunités et défis que rencontrent les pays africains dans leur quête d’un avenir numérique prospère.
Adnane Ben Halima, Vice-Président en charge des relations publiques de Huawei Northern Africa (Afrique du Nord, de l’Ouest et Centrale) a animé à cette occasion, une keynote au cours laquelle il a annoncé que Huawei a récemment lancé un service de cloud public pour l'Afrique du Nord et de l’Ouest, basé au Caire.
Sur la question du potentiel numérique en Afrique, M. Ben Halima a affirmé “qu’il est crucial de réfléchir à l'attractivité de l'Afrique et aux effets tangibles des investissements sur le développement du continent’’.
Il a souligné que l'Afrique possède un potentiel immense, avec une population qui devrait doubler d'ici 2050, ainsi qu'une urbanisation rapide.
“En Afrique, il y a des talents. Le marché africain, en pleine expansion, représente le plus grand potentiel de croissance au monde”, a-t-il affirmé.
M. Ben Halima a insisté sur la nécessité d'adopter une approche qui tire parti de ce potentiel, notamment en développant des usages concrets de l'intelligence artificielle sur le terrain. “L’intelligence artificielle n’est pas une finalité en soi, mais un outil permettant de résoudre des problèmes réels”, a-t-il précisé.
En référence à l'avenir de l'intelligence artificielle, M. Ben Halima a prédit une augmentation de son utilisation de plus de 20 % d'ici 2026 dans divers secteurs, tels que le transport, l'éducation et la santé.
“Chaque pays devrait identifier des scénarios d’usage réels car ces derniers varient d’une nation à une autre”, a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de développer des cas d’usage adaptés à chaque contexte local.
Il a également mis en lumière le rôle crucial des start-ups, notant que “sans la création d'écosystèmes adaptés, il ne sera question que d’une approche théorique”.
Le soutien des gouvernements est essentiel pour permettre aux start-ups d'évoluer et de se faire connaître car “les start-ups ont besoin de références pour s'exporter, et les gouvernants ont le devoir de les aider”, a-t-il ajouté.
M. Ben Halima a souligné l'énorme potentiel du marché de l'intelligence artificielle en Afrique, évalué à plus de 521 milliards de dollars.
“L'impact de cette technologie pourrait être vingt fois supérieur à l'investissement initial”, a-t-il précisé, mentionnant un chiffre global d'environ 11 billions.
“Pour augmenter la productivité de manière efficace, le recours au digital et à l'intelligence artificielle est indispensable”, a-t-il insisté.
Enfin M. Ben Halima a appelé à la connectivité et la valorisation des données. “Il est important de créer un écosystème propice à l'innovation et au développement de champions locaux, car c’est en instaurant un tel système que les investissements étrangers pourront affluer”, a-t-il conclu.
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