Les deux suspects sont actuellement en garde à vue et devraient être présentés devant le tribunal pour répondre de leurs actes.
Deux présumés trafiquants d’ossements humains de nationalité centrafricaine sont tombés entre les mains des gendarmes de Douala. Ils devaient trouver un acheteur potentiel dans la capitale économique du Cameroun. Malheureusement, ils ont rencontré le mauvais interlocuteur pour les mettre en relation avec un acheteur potentiel des squelettes humains.
« Nous avons reçu un appel téléphonique d’une personne anonyme nous signalant que deux hommes de la République centrafricaine se sont approchés et lui ont proposé un précieux colis (des ossements humains) et de se mettre en relation avec quelqu’un qui pourrait également en acheter. Sans perdre de temps, nous avons organisé une équipe pour enquêter et arrêter les hommes », a expliqué l’adjudant-chef Amougou Mvondo Elie Richard, commandant de la 1ère brigade de gendarmerie de l’aéroport.
L’opération secrète menée par l’équipe de gendarmes a permis l’arrestation des deux suspects, Monpessa Sekala, 29 ans, et Abdramane Adjali, 24 ans, précisément à Akwa. Interrogé lors de leur présentation au public le 2 octobre 2024, Monpessa a répondu que les ossements de deux cadavres lui ont été remis par un homme de leur pays, la République centrafricaine qu’il a visité récemment.
« Un homme appelé Zakary Amenou s’est approché et m’a remis le colis contenant les ossements de deux défunts, d’une valeur de 5.000.000 FCFA. Il m’a demandé d’emmener le colis à Douala pour le vendre rapidement », a révélé Monpessa. Après la présentation au public, les deux suspects ont été placés en garde à vue en vue d’une éventuelle comparution devant les juges du tribunal.
Le code pénal camerounais prévoit en effet que : « celui qui viole des tombeaux ou sépultures, profane tout ou partie d’un cadavre humain, enseveli ou non, est puni d’un emprisonnement de 3 mois à 5 ans et d’une amende de 10 000 à 100 000 FCFA?».
Pour les observateurs, cette disposition de la loi n’est pas assez forte pour décourager les trafiquants d’ossements humains au regard des millions de Fcfa que l’activité génère. Ce qui explique également la détermination et la capacité des trafiquants à corrompre tous ceux qui constituent un obstacle à leur business.
« Comment imaginer qu’on peut transporter des ossement humains de l’Est jusqu’à l’Ouest. Ça veut tout simplement dire que certains hommes en tenue aux différents points de contrôle n’ont pas fait leur travail ou alors ils ont laissé passer contre un pot-de-vin », conclut un observateur.
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