
L’ambiance reste tendue au sein du PDCI-RDA. Maurice Kakou Guikahué a récemment quitté son poste de conseiller politique du président Tidjane Thiam. Une décision qui a fait réagir Brédoumy Soumaïla, porte-parole du parti. Mais Guikahué ne compte pas se laisser faire. Dans une publication sur Facebook, il a tenu à mettre les choses au clair.
Selon Brédoumy Soumaïla, ce n’est pas le moment de quitter le navire. Le PDCI traverse une zone de turbulence, et pour lui, la priorité est à l’unité. Il compare la situation actuelle à celle de 2014, lors de l'Appel de Daoukro. « À l’époque, on n’a pas démissionné, même en désaccord. Aujourd’hui, le président Thiam prend des décisions dans l’urgence, c’est son rôle », a-t-il déclaré.
Mais Guikahué ne voit pas les choses de la même façon.
Une démission par principe
Dans sa réponse, l’ancien bras droit de Bédié explique que son départ n’est pas une question de loyauté, mais de principes. « Mon parcours politique et ce que j’ai appris au PDCI ne me permettent pas d’accepter certaines méthodes », écrit-il.
Il pointe du doigt une grave entorse aux règles du parti. Le 9? congrès extraordinaire du 14 mai 2025, selon lui, s’est tenu sans président ni bureau du congrès. Or, cela va à l’encontre de l’article 39 du règlement intérieur. « Qui était le président du congrès ? Qui faisait partie du bureau ? », interroge-t-il.
Pour Guikahué, cette situation est inacceptable. Elle justifie pleinement sa décision de partir.
Pas une attaque, mais un avertissement
Il insiste : il ne remet pas en cause l’autorité du président Thiam. Mais il estime que le respect des règles est fondamental. « Si Brédoumy avait lu attentivement ma déclaration, il saurait que je reste fidèle aux valeurs du parti », précise-t-il.
Cette mise au point intervient alors que des rumeurs évoquent un possible départ de Guikahué du groupe parlementaire PDCI-RDA. Il les dément.
Un parti en crise à l’approche de 2025
Cette affaire éclate à seulement cinq mois de la présidentielle. Le PDCI, principale force d’opposition, traverse une période de turbulences. Le choix du candidat pour 2025 divise les responsables.
Guikahué, fidèle au parti mais critique sur sa direction actuelle, a quitté ses fonctions juste après le congrès qui a confirmé Tidjane Thiam à la tête du PDCI. Un départ qui en dit long sur le malaise interne.
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