Libérés le jeudi 23 mars 2023 en appel, les 26 militants du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) ont été reçus, mardi, par le président de leur parti, Laurent Gbagbo, qui leur a apporté son soutien.
‘’Vous n’avez posé aucun acte qui soit répréhensible à loi. Mais il y a comme ça des gens que le sort choisit. Je suis vraiment heureux de vous voir dehors. On faisait tout pour que vous soyez dehors. Comme ici, ce n’est pas la loi qu’on suit, tu as beau faire tout ce qui est légal pour que quelqu’un soit dehors, tu n’es pas sûr qu’il soit dehors à cause de ce que tu sais’’, s’est appesanti le président du PPA-CI, rapporte une source participante à la rencontre.
Laurent Gbagbo, toujours selon cette source, a dit à ses militants libérés ne pas savoir ‘’pourquoi vous aviez été arrêtés et pourquoi on vous a libérés", poursuivant que ‘’ceux qui vont vous dire que c’est à cause de Gbagbo, du PPA-CI, ce ne sont que des hypothèses’’.
Il a invité ses camarades à reprendre leur place dans la lutte. ‘’Reprenez votre place dans le militantisme. L’objectif de ceux qui vous ont arrêté c’est de vous décourager de militer. Maintenant si vous leur donnez raison, ça dépend de vous. Si vous voulez continuer ce qui est dans votre cœur, c’est-à-dire transformer la Côte d’Ivoire, ça aussi, ça vous regarde. Mais je suis content de vous voir dehors et je souhaite que vous continuiez de militer’’, a émis M. Gbagbo dans une atmosphère détendue.
La justice ivoirienne avait condamné, le mercredi 22 mars 2023, en appel, 26 militants du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (Ppa-CI, opposition) à 24 mois de prison avec sursis, infirmant pour l’occasion le jugement en première instance.
Incarcérés à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA, la plus grande prison du pays), ils ont été libérés le lendemain jeudi 23 mars.
Le jeudi 9 mars 2023, ils avaient été condamnés à deux ans de prison ferme pour ‘’trouble à l’ordre public’’ alors qu’ils manifestaient, le 24 février leur soutien au secrétaire général de leur parti, Damana Pickass, convoqué par un juge d’instruction pour son rôle présumé dans l’attaque d’une caserne à Abidjan en 2021.
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