Dans ce cadre, 23 unités de production relevant du secteur industriel ayant appartenu aux hommes d’affaires condamnés dans des affaires de corruption, de blanchiment d’argent, de transfert illicite vers l’étranger, surfacturation ou encore financement de campagne électorale ont été transférées, jeudi, à trois grands groupes publics.
En effet, le ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, a présidé jeudi une réunion qui a regroupé des PDG de groupes et sociétés de participation de l’Etat ainsi que des représentants des services des domaines. Le but de cette réunion est la mise en pratique des orientations du président de la République relatives à la cession des biens et avoirs récupérés, après que leurs propriétaires ont fait l’objet de jugement définitifs, aux groupes publics pour les gérer et relancer leurs activités.
Au cours de cette réunion qui a regroupé autour du ministre de l’industrie, les PDG des groupes relevant du secteur de l’industrie et des représentants des domaines, Ali Aoun instruit les responsables des groupes qui ont hérité des unités industrielles des oligarques condamnés de prendre en charge et de gérer dans les plus brefs délais ces 23 usines saisies.
Aoun veut clore l’opération demain
Il a par ailleurs exhorté les services des domaines et les premiers responsables des groupes industriels publics à se rapprocher et coordonner pour accélérer l’opération de reprise des 23 unités industrielles concernées, en coordination avec les services locaux des domaines, pour l’élaboration des procès-verbaux liés à cette opération. Aoun veut que la procédure soit achevée demain. Les services locaux des domaines sont invités ainsi à accélérer et faciliter la régularisation de ces biens qui désormais vont relever du secteur public.
Lors de leurs interventions, le représentant du groupe Madar a expliqué qu’on est entré dans la phase pratique de la reprise des biens saisis et que cette opération vise à accélérer le processus pour rendre les entreprises concernées opérationnelles et qu’elles reprennent leurs activités.
Le président du groupe Gica, spécialisé dans le ciment et ses dérivés, a annoncé la reprise de quatre briqueteries situées dans les wilayas de Batna, Mascara, Médéa et Tiaret. Le groupe Imetal, qui chapeaute le segment sidérurgie de l’industrie, prend dans son portefeuille entreprises les sociétés Casteel, Gtrans, Kia Motors et Glovis. L’opération est rendue possible, a précisé le représentant du groupe Imetal, après un audit, une visite et une évaluation de l’état des unités en question. Il s’agissait ainsi de savoir si ces entreprises sont éligibles à être réhabilitées et redevenir fonctionnelles.
Il s’agit également, a indiqué Charfeddine Amara, PDG du groupe Madar, de créer de nouveaux emplois et de convoquer les anciens employés pour les réintégrer dans leurs postes et créer éventuellement de nouveaux postes
D’autres secteurs sont également concernés par cette opération qui devrait réhabiliter les unités fermées après leur saisie et reprendre les milliers de travailleurs mis au chômage.
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