Les partis politiques d’opposition sud-africains n’ont pas tardé à réagir à l’incarcération de l’ex-président, Jacob Zuma.
L'Alliance démocratique (DA), le principal parti d'opposition du pays, a déclaré que l'Etat de droit avait prévalu dans le pays hier jeudi, avec la constitution en prisonnier de M. Zuma, suite à sa condamnation à 15 mois de prison par la Cour constitutionnelle pour outrage à la Justice.
Réagissant à la nouvelle selon laquelle l'ancien président s'était livré à la police, le leader de la DA, John Steenhuisen, a déclaré que l'arrestation de Zuma montre que tous les citoyens étaient égaux devant la loi.
« Si Zuma n'avait pas été arrêté, le pays aurait été dans une crise constitutionnelle », a-t-il dit.
Il a ajouté : « M. Zuma a encore un long chemin à parcourir. Je pense qu'il doit y avoir des politiciens de haut rang au sein du parti au pouvoir qui regardent les événements des dernières 48 heures avec une certaine inquiétude ».
Jacob Zuma a été condamné à 15 mois de prison pour avoir défié un ordre de la Cour constitutionnelle de témoigner devant la Commission d'Etat sur la captation d'Etat, qui enquête sur des allégations de corruption de haut niveau pendant son mandat de président entre 2008 et 2018.
L'ancien président avait refusé de se présenter devant la commission, alléguant que le chef de la Commission, le juge en chef adjoint Raymond Zondo, est partial à son égard.
Le président de la Ligue des anciens combattants du Congrès national africain (ANC), Snuki Zikalala, a estimé que l'emprisonnement de Zuma « était bon pour la démocratie et l'Etat de droit ».
Zikalala a dit être malheureux que Zuma, à un moment donné, ait décidé de désobéir à l'Etat de droit.
« Il envoie un signal très fort à l'approche des élections des gouvernements locaux. L'ANC lui-même s'est lancé dans un processus de purification. Les candidats ne devront pas avoir de casier judiciaire », a indiqué M. Zikalala.
Le leader du Mouvement démocratique uni, Bantu Holomisa, a également félicité M. Zuma, affirmant qu'il s'agissait d'une leçon pour les autres leaders qui pourraient être convoqués par la justice.
« Tant mieux pour l'ancien président Zuma. Il a fait ce qu'il fallait. Attendons lundi pour connaître la suite des événements », a conclu M. Holomisa.
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