Le président Jacob Zuma effectue à nouveau un virage à gauche sur le sujet sensible de la redistribution des terres. Lors d'une rencontre avec des chefs traditionnels la semaine dernière, le président sud-africain a annoncé réfléchir à des mesures en faveur d'une expropriation de la terre - détenues par les Blancs - sans aucune compensation financière. Des mesures radicales qui ne font pas l'unanimité, y compris au sein de son propre parti, le Congrès national africain (ANC).
Le président Jacob Zuma promet la réforme agraire depuis son arrivée au pouvoir il y a huit ans. Certes l'actuelle réforme, basée sur le principe du vendeur et acheteur consentant, n'est pas un succès, en raison notamment du trop faible nombre de vendeurs et des prix trop élevés.
La semaine dernière, le chef de l'Etat est passé à la vitesse supérieure, promettant un audit de la terre et une modification de la Constitution pour permettre une expropriation sans aucune compensation financière. Des propos qui ont surpris. Pas plus tard que la semaine dernière, le chef du groupe ANC au Parlement réaffirmait l'opposition de son parti à toute expropriation sans compensation.
Il y a deux mois déjà, Jacob Zuma avait lâché devant des sympathisants : « Pourquoi le gouvernement doit-il payer pour des terres qui ont été volées ? »
Alors pourquoi ce durcissement des propos du chef de l'Etat ? Les analystes politiques notent que plus Jacob Zuma est en difficulté, plus il a recours à une rhétorique populiste à l'instar de son voisin le président Robert Mugabe.
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